au bout du tunnel y'a plus d'lumière
j'suis en train de regarder les toits par la fenêtre, il fait chaud, y'a des oiseaux qui s'envolent et les voisins d'à côté qui sont en vacances
le voyage est comme d'habitude imaginaire et la nuit n'est qu'une nuit affective assez profonde
je regarde les yeux de Genève... a swiss touch, but a french taste... certainement c'est la ville la plus française de la Romandie, la plus cruellement incertaine, un babel en miniature, un noeud de sons et d'images, une révolution en herbe, un qui pro quo mobile, les caresses fragiles du néant au bord du lac qui a inspiré les lamentations des romantiques
ville phtisique
je m'encadre mal dans le canevas mobile de ce paysage urbanistique
j'sais pas ce que j'y cherche ou bien si j'y cherche vraiment quoi que ce soit dans cet endroit éperdument insensible aux vibrations de l'autrui, bastion ingrat du mercantilisme, avec ses banques, ses riches en train d'exhiber leur statut, les bijoux et les montres, le centre ville qui ne lui appartient plus
j'ai les pieds dans le lac, c'est c'que j'aime le plus à Genève, le lac avec ses vagues calmes, avec ses yeux clairs et ses ailes invisibles, avec ses voiles coquettes et ses mouettes qui te font rêver dans la cité ou Borges repose non loin de Calvin
les trams oscillent sur les rues de Genève comme des jolis larves en acier, chaque fois que je les vois ils sont en train de tourner en papillon
la beauté est dans l'oeuf dans ce bastion réformé
y'a encore les ponts, l'île Rousseau et les rêveries d'un promeneur solitaire que je met sur mon corps pour toute promenade
les Délices, Voltaire savait bien choisir...
j'ai oublié les pluies genévoises, ces pluies magiques qui tombent à l'imprévu, t'obligent à te laisser ancrer dans les doux mouvement qui relient terre et ciel
le pont de Mont Blanc et les adieux du président, les longues promenades au bord du lac, les photos qui essaient en vain d'imprégner dans le cerveau mécanique des mémoires artificielles le doux regard du lac
o lac, o lac... et moi, qu'est ce que j'y fais?
j'y ai la tête, c'est ça un rêveur solitaire la tête dans le lac
vaut mieux avoir le lac dans la tête, mais c'est pas facile de trouver le trou qui peut renverser la fiction
Genève, Genève... t'a les yeux amère d'un amour cynique
Ei, Sergiu, las' că am eu le lac dans la tête şi ce folos... Aşi prefera să am la tête dans le lac uneori... la propriu, cşci la figurat îl am mereu ... lol.
RépondreSupprimerÎţi admir felul de a spune, dar mai ales cel de a vedea şi a simţi. Chapeau!!!