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jeudi 25 juin 2009

le piano en panne

le piano étais confus, il avait un sacré mal de tête
ses pieds, il les sentait en bois, seul au milieu de cette chambre maudite, les mots y ont un goût amer, parfois il y avait peur, seuls les bruits de la rue le rassurait pour un temps incertain
ses cordes étaient imaginaires, car il était en panne, un piano en panne - trop de 'p' pour une seule affaire

la poussière lui tisse un linceul, le temps coule à grand flots sur le cadavre du vieux piano, mais est-ce un vrai cadavre? eux, ils savent pas sourire...

son sourire est creux, un vieux masque livide et ennuyeux, sans couleurs, charme et chaussures

le piano souffrant de phtisie, timide, aux yeux vert, amoureux jusqu'au bout des ongles de l'été indien et des sonates pour le violon -la passion pour les cordes réelles étaient son petit péché

depuis la Sainte Barthélemy il rêvait d'une source, a spring into a piano's dream, that's not my cup of tea, that's even not your cup of coffee, alors il avait les pieds dans l'eau, ce qui fait du mal même pour un piano en panne

des fois, quand il était dépourvu de rêves il se frisait les cheveux et dansait au clair de lune (à vrai dire, j'exagère, car les pianos détestent le clair de lune, il sont beaucoup plus profonds)

après tout c'est quoi un piano? c'est la métaphore d'une forêt, magie de son et de mouvement, la métamorphose d'une diva

le piano est un rêve sans bornes, un miroir musicalement aveugle

j'ai soif d'un piano aux ailes d'une femme-papillon

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