Alice invente la lumière
dans son geste, dans son corps. Comme une madonne du quatrocento, son regard - source de lumière mystique.
Elle invente le matin clair-obscur, sur une petite mansarde au bord du lac, petite espace ou elle entasse avec beaucoup de peine tous ses poèmes sur les rues inconnues de la ville lacustre.
La lumière est descendu dans son corps là ou elle et ses poèmes l'attendais le moins
On n'attend jamais la lumière lorsqu'elle vienne, car chaque fois qu'on l'attend elle ne vient jamais.
Ce printemps cosmique et inconscient est source de lumière pour Alice.
Elle réitère ses balades nocturnes, tapissant sur les murs de la ville lacustre des poèmes sans fin, transhumance des mots vers la lumière.
Son regard se perd dans les couleurs pastel d'un matin printanier. Ses mains s'enfoncent dans un petit volume de Rilke.
Alice assise au bord de la rivière. Filiforme. Son regard lumière reste fixé sur la trajectoire de grâce d'un couple de cygne. Elle les regarde longtemps. Elle me demande pourquoi les humains ne sont pas comme des oiseaux.
Il y a longtemps, on a écrit ensemble un poème. Malgré nous. On étais trop envahis par la lumière sorcière de la lune. Un texte écrit ensemble est un lien à jamais. Plus qu'une collision physique des deux corps errants. Je me perd dans la lumière de son regard. Au delà des rayons clairs, les mots sont chez eux. Ils prennent leur source dans les illuminations d'Alice.
Alice invente la lumière au bout d'un texte dont le début se perd dans la fin. Au bord d'une longue rivière d'écriture elle est assise pour une méditation qui ne tardera pas à finir son temps magique. La lumière est déjà très proche.
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