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mardi 30 juin 2009

la cathédrale et le fleuve


M. Py étais perdu dans les rues étroites de la vieille ville, des murs, des hauts murs l'enturaient, rouaient autour de lui, danse macabre, sourire de la lune imprimé sur le crâne de cristal d'un dieu païen
la cathédrale est muette, il pleut dedans, l'eau coule à tâtons sur la peau gothique des murs, des tasses vides gravitent dans la pluie,
le matin je bois mon café macéré, je le verse dans ma paume gauche ou droite et je le sirote pendant un long car d'heure, je prends pas de petit déj, je prends une nouvelle photo, je l'imprime et je le mais dans mon sac, je prends un nouveau livre et je le lis pendant la messe, dans la pluie, les gouttes fondent les mots, jelisbeaucoupparcequelirecestvivredifferamment

chaque jour M. Py avale son café à la hâte, il le verse dans sa main, la saveur lui monte dans les mots, mil regarde la fenêtre, prend un nouveau livre, se met à le lire dans le coeur humide du monde, la dernière découverte un exemplaire des Voyages de Marco Polo
une fois devant la cathédrale il se met à lire la première page pour que notre livre soit droit et véritable, sans nul mensonge, nous vous donnerons les choses vues comme vues, et les choses entendues comme entendues. Aussi tous ce qui liront ou écouteront ce récit doivent croire parce que ce sont toutes choses véritable

ce qui l'intéressait, dans les histoires qu'il lisait, ce n'était pas leur relation au monde mais leur relation à d'autres histoires, M. Py finit rarement un bouquin, il aime plutôt commencer un livre

the days of my youth, as I look back on them, seem to fly away from me in a flurry of pale repetitive scraps like those morning snowstorms of used paper that a train passenger sees whirling in the make of the observation car

le 28 décembre Pascal a rencontré un chien noir, race incertaine, quatre pattes, gueule de chien, il lui caressa le dos, lui acheta un croisant et lui donna un nom, mais la bête avait un regard absent, elle entra dans la cathédrale et resta pendant un long moment sous la tombée insensible de la pluie

au milieu de sa pensée, ayant quitté le chemin droit, il se trouvai dans une pluie obscure, épaisse et âpre, trois bêtes le jetèrent dans un long voyage, ombres et pensée au bout de cette grotte...

Pascal écoutait Bach de temps en temps, sous la pluie, c'est ainsi qu'il a rencontré un archange roué sur le creux urbanistique de la terre, éperdument noué dans le labyrinthe de la lecture

Mékong a été créé par des pluies divines...

lundi 29 juin 2009

love me tender, love me d...eep


nouvelle semaine à Genève, nouveau coup de théâtre dans le journal - une agence genevoise qui propose aux habitants de la ville de cocufier leur conjoint
bah oui, pourquoi pas, faute de mieux on couche avec sa femme, après tout l'illustration genevoise du célèbre dicton est bien démocratique, allez-donc, chers maris veuillez bien donner de la tune aux épouses pour qu'elles puissent vous cocufier
donc si on regardera avec plus d'attention on vers des cocus sur les rue de la cité des Délices (que M. Arouet me pardonne)
le plus intéressant c'est que les conjoints peuvent se cocufier à la fois, tout en connaissant le partenaire d'autrui... d'après la logique du discours moraliste je devrais ajouter o tempora, o moris... mais ne vous en faites pas, chers genevois, cette une expression qui colle bien à la peau de toutes les époques,
en plus, le libertinage est un peu chez soi dans la vie de l'homme post moderne

que ce soit clair, j'accuse pas les genevois, chacun est le juge de son propre âme, ça c'est un problème pour tous, on jette à la poubelle les ailes pour se baiser d'avantager (littéralement et métaphoriquement)

pourtant c'est dommage qu'on préfère de vivre dans la marécage, de gaver son corps de fange et de s'y arrêter

PS: 12Il y eut alors un violent tremblement de terre ; le soleil devint noir comme une étoffe de deuil et la lune tout entière devint rouge comme du sang ; 13les étoiles tombèrent du ciel sur la terre, comme les fruits encore verts qui tombent d'un figuier secoué par un fort vent. 14Le ciel disparut comme un livre qu'on enroule sur lui-même ; toutes les montagnes et les îles furent arrachées de leur place. 15Les rois de la terre, les dirigeants, les chefs militaires, les riches, les puissants, et tous les autres, esclaves ou libres, se cachèrent dans les cavernes et parmi les rochers des montagnes. 16Ils disaient aux montagnes et aux rochers : 'Tombez sur nous et cachez-nous loin du regard de celui qui siège sur le trône et loin de la colère de l'Agneau. 17Car le grand jour de leur colère est arrivé et qui pourrait lui résister ?'

PPS: cette fois-ci je suis moins original, je suis hors métaphore, en plus y a M. Py est en vacances ;-)

samedi 27 juin 2009

dl Py si polifonia apusului


ploua, era una din furtunile care te invita sa iesi in bataia stropilor, sa te abandonezi lor
dl Py crescuse pe malul raului Mekong, la marginea caruia nu stat si nu a plans nicicand
rue d'Enfer, 7, urbea lacustra nu inceta sa il surprinda cu labirinturile ei mirifice
nu raspundea niciodata la vocea apusului, isi grabea pasul incantat de muzica ploii,
isi uitase umbrela la ea, femeia cu oglinda si demonii care-si inebunea vecinii cu acelasi refren jazz lovemelovemelovemelove

o intalni inaintea furtunii, era pe malul lacului, fuma discret o aripa de vant langa decapotabila lui de un albastru spalacit
dl Py, Pascal Py o invita la o ceasca de cafea, insa ea prefera tigarile
el nu fuma decat noaptea, limburile apusului isi roteau siropos carnea in oglinda ploii
camera ei era o garsoniera belle-époque, sunt logodita, dl Py nu auzea vocea apusului, sunt, ii saruta frenetic mainile, refrenurile de jazz nu mai incetau, lovemelovemelovemenot

il iubesti, ea fuma absenta incorsetata in imbratisarile necunoscutului, Mekong..., cum te numesti, izbucni intr-un hohot frenetic de ras, iti miros palmele a ploaie, e pentru ca m-am abandonat ploilor asteptandu-te langa parcare, as fi vrut sa o facem pe banca din spate, ii saruta visator umerii, o sa-ti gravez un poem cu ieroglife pe umarul stang

refrenurile jazz nu o ajutau sa-nteleaga, lo-li-ta, lo-li, ta, asa te voi numi, ma crezi imatura, ai ochii verzi, sau ma crezi o perversa, lovemelovemelovemenot, opreste muzica aia belstemata si spunemi de ce ai hotarat sa ma tarai intr-un nou poem, nu stau goala in fata oglinzii, nu cred in demoni, raspunde-mi, nu iti era destul ca m-ai omorat in poemul anterior in care nici macar nu ai pomenit de raul Mekong, si apoi cine ti-a zis ca eu nu vreau epitaf sau ca vizes fluturi desenati pe mormant, urasc muzica jazz, esti un pierde vara incalcit in propria-i scriitura

avea gura plina de cerneala, apusul i se zbatea sub limba

lo-li-ta, lo-vemelovemelovemedo, frenezia efemerului ii sporea miopia, dl Py stie (leit)motivul

vendredi 26 juin 2009

drôle d'histoire

hier l'aube a parlé à un passant
lui, il était trop pressé pour l'entendre, une femme au miroir attendait le démon, le démon en avait raz-le-bol
la femme d'à côte a trompé son fiancé s'abandonnant dans les bras d'un premier venu, dans une voiture bleuâtre au bord du lac
la ville secouait ses aires de jazz, lovemelovemelove
y avait plus de cigarettes ni chez moi, ni chez toi, fallait sortir les chaises au bord de la rivière
j'en avait dada au coeur, la ville est une pute, la pute est une ville, la maison aux lumières rouges a les fenêtres fermées
M. Pascal Py habite au 7, rue d'Enfer, y a pas une rue d'Paradis dans le centre ville, nom de cercle brisé par des doutes
M. Py est un miroir, celui qui reflète le corps nu de la femme sans démon, cette femme qui vient de cocufier son fiancé avec le passant dur d'oreille
les aires de jazz ne l'aident plus, il va jamais le lui pardonner
quoi faire alors? s'abandonner encore dans les bras d'un autre pendant une demi heure, se tirer un coup de balle dans la tête, châtiment, châtiment...
jeune fille noyée dans le lac, meurtre ou crise de conscience, drôle d'histoire, lovemelovemelovemnot, je ne suis pas moi-même la matière de mon écriture

elle a laissé une lettre, elle veut pas d'épitaphe en latin, juste l'image d'un papillon gravée sur sa tombe, la police va bien s'en occuper, son fiancé est trop pressé, la voix de l'aube n'avait pas d'écho

lovemelovemelovemedo, M. Py sait bien pourquoi...

la terre est bleue comme une orange

Alice... te-am intalnit acum doua poeme si jumatate intr-o statie alb negru de tramvai
scanai in tacere rodia din mana unui copil

erai inedita, aveai umerii de lut si un poem scris cu ieroglife verzi pe omoplatul stang, nu l-am vazut, purtai un corset din oase de peste

urbea isi holba trecatorii la noi, te priveam in lumina oarba a felinarului, tramvaiul intarzia, ii simteam tarandu-si trupul metalic pe strazi, lumi paralele

la fix clopotul catedralei ii surpa reveriile, te-ai ridicat pripit de pe banca si mi-ai intins mana
Alice... vocea ta, reveberatie de ecou, ai zambit discret, te-ai apropiat de copil si ai muscat instinctiv din rodie

Five o'clock, Sir. sub coaja vesteda a fructului era tarana. copilul a inceput sa planga, in orbitele lui goale corbii isi facusera cuiburi. Ai sarutat mecanic puii de corb, luand copilul de mana.
Nevermore, nevermore. Din plamani iti izvora un capat de romanta. Mi-ai aruncat rodia plina de tarana. La terre est bleue comme une orange, pamantul e putred ca o portocala. Portocala e luna stoarsa alb negru din maruntaiele noptii.

Cine sunt mai frumosi? Aveai gesturi de papusa mecanica. L-ai vazut pe Emil band lapte la Sorbona? zambetul tau sonor era un scripete defect.

Nu mai venea tramvaiul. Ar fi trebuit sa muscam din fructul cunoasterii, lady's first, sa zburam prin ferestrele larg deschise cu aripi de corb, sa stoarcem timpul din sinele de tramvai si sa te ivesc pripit din sufletul de plastic al computerului.

Leoiaca tanara... Alice, Alice...

revolutia, tacerea lupilor si quo vadis dominae

adevarul celui mai puternic a fost mereu mai tare

in ultimele saptamani evenimentele din Iran mi-au amintit despre fluxul de revolta post electorala din Basarabia, tara cu ochii de carpa, insa care a reusit sa vada un fir de lumina printre bubonii de pesta rosie

trista constatare - cand esti mic si nu detii avutii, nu zbieri ca vei rade Israelul de pe harta, nu dai buzna in cosmarurile Occidentului cu bombe atomice, nu prea ai sorti de izbanda

tinerii au iesit in strada, au protestat, insa scenariu draconic al pestei i-a devansat pe multi, cu toate intentiile nobile, lozinci si sete de libertate ne-am pomenit parte dintr-un scenariu demonic in care grupuri special pregatite au injectat culoare pentru a da frau liber guvernantilor

metamorfozele stupefiante s-au tinut lant, politia din carne de tun devin brusc un balaur, resuscitat ca prin miracol (o fi avand secretul potiunei magice?), au strivit discret din inertie sovietica martirizand tineri fara a se sinchisi... au urmat doar tacerea, lacrimi - bucuria calailor
trist, insa nici asta nu e atat de socant precum e tacerea lupilor, batrana Europa, moasa democratiei, a drepturilor omului, a idealurilor de completat arterele cartilor si de mobilat sufletele marilor spirite... reactiile au fost vagi si lacunare, incerte si spuse cu jumatate de gura, incat nici macar nu au ajusn la zambetul stramb al dictatorului de mucava

L'Europe est une pute (M. Visniec), politic vorbind, adica un jucator de sah iscusit care prefera sa priveasca aiurea cand i se strivesc pionii, pentru ca vezi bine sta Kremlinul cu degetul pe robinet, o miscare si Europa nevertebrata devine una degazificata

tacerea lupilor... mai rea decat cea a mieilor, pentru ca astia din urma taceau de frica, iar lupii se ascund dupa o indiferenta perfida, iar cand dau pe taram mioritic se desfata cu icre bon marché si vin de calitate prin culuarele pestei fara a se sinchisi de idealurile democratice ale tinerilor, de alegeri impaiate sau lideri de mucava...

incotro mergem doamne cu alegerile anticpate, cu muma Rusie ce ne striveste plamanii creditandu-ne generos si prostia stand la masa si debitand discursuri putrede, infantile? ce regizare deaconica ne mai asteapta? cat o sa mai incineram podurile spre Romania? cat o sa mai toleram scenarii thriler descrise moldovinesti de bubonii pestei rosii?

revolutiile se fac mereu cu sange, insa ma intreb cat o sa dureze miopia Europei?

adevarul e ca toti se complac intr-o politica aproximativa, pun idealuricle la pachet si se gandesc la propriile maruntaie, e simplu sa stai in turnuri de fildes si sa nu auzi nimic, sa dai reactii previzibile sau sa reflectezi denaturat lupta celor de la poalele turnului

de parca pionii au contat vreodata...

cat sange o sa mai curga pentru alimentarea tesuturilor maligne? cati vor mai cadea pe falsul esafod al dictaturilor de mucava

quo vadis, tara cu ochii de carpa?

PS: mai bine o pereche de aripi decat una de catuse...

Orfeu si privighetorile

avea dintii de lut, tenul livid si cearcane
isi rodea unghiile cand scria ceva si avea dureri de ficat cand asculta roc

muzica veni in viata lui ca si dorinta de a plonja in infern, un joc al hazardului, o struna inodata in nervurile lui, durerea devenita act de creatie

lumea ii picura banal din cerul gurii, noaptea isi face cununi de psihoza, deus ex machina, zeul-masina in spatiu lacunar

Euridice era dorul lui de neant, rasaritul pe care il rupea cu mainile sale de sfant bizantin

strange libidoul in pumn, il insira frenetic pe crusta insensibila a peretilor, noptile ii tatueaza dementa pe retina, isi arde viorile si isi asterne cenusa viselor ordinare pe abdomenul pasiv
din plamanii vantului storcea muzica pentru viori imaginare, il fascinau corabiile, purta blugi
my blood is coca-cola

viata lui Orfeu de pe strada Uzinelor 7/2 era o doza de alcool, paharul de wisky care iti rasuceste samanic circumvoluntiunile, iti curge pripit in vene si nu-ti mai pasa pentru ca incetezi sa mai existi,
unicul lucru care il misca de doua luni incoace era un comentariu al unei oarecare evridike77 pe un blog pescuit la intamplare

evridike77 - vreau sa omor toate privighitorile, sa le stroc sangele in rauri, sa videz noptile de muzica lor daunatoare

00:43 are in palma un revolver, marca incerta, luciu metalic, rece de parca il scuipasera maruntaiele infernului

00:45 gandurile se dilata, isi flutura teava revolverului in fata ochilor, a spart geamul, ii sangereaza maina dreapta

00:49 neantul e o betie inrezistibila, ii tremura degetele, stoarce un dram de vointa pentru a merge pana la capat

00:56 infernul se casca langa paharul de wisky spart, viata abureste in jurul cioburilor

peretele e plin de creieri si sange, muzica e lipsita de vlaga

00:41 oare de ce o fi dorind cinva sa omoare privighetorile?

Betrix, ce rost are infernul pentru el daca Euridice e altundeva?...

nu. nu si-a zburat creierii. l-au omorat privighetorile. dosar incheiat.

jeudi 25 juin 2009



le piano en panne

le piano étais confus, il avait un sacré mal de tête
ses pieds, il les sentait en bois, seul au milieu de cette chambre maudite, les mots y ont un goût amer, parfois il y avait peur, seuls les bruits de la rue le rassurait pour un temps incertain
ses cordes étaient imaginaires, car il était en panne, un piano en panne - trop de 'p' pour une seule affaire

la poussière lui tisse un linceul, le temps coule à grand flots sur le cadavre du vieux piano, mais est-ce un vrai cadavre? eux, ils savent pas sourire...

son sourire est creux, un vieux masque livide et ennuyeux, sans couleurs, charme et chaussures

le piano souffrant de phtisie, timide, aux yeux vert, amoureux jusqu'au bout des ongles de l'été indien et des sonates pour le violon -la passion pour les cordes réelles étaient son petit péché

depuis la Sainte Barthélemy il rêvait d'une source, a spring into a piano's dream, that's not my cup of tea, that's even not your cup of coffee, alors il avait les pieds dans l'eau, ce qui fait du mal même pour un piano en panne

des fois, quand il était dépourvu de rêves il se frisait les cheveux et dansait au clair de lune (à vrai dire, j'exagère, car les pianos détestent le clair de lune, il sont beaucoup plus profonds)

après tout c'est quoi un piano? c'est la métaphore d'une forêt, magie de son et de mouvement, la métamorphose d'une diva

le piano est un rêve sans bornes, un miroir musicalement aveugle

j'ai soif d'un piano aux ailes d'une femme-papillon

ode to joy

am intrat timid privind sceptic spre canapeaua bleu din mijlocul camerii
profesorul imi zambi discret si imi intinse mana, ma privea relaxat prin ochelarii sai haut de gamme, avea parul dat cu gel (asta il intinerea cu cinci ani), un rolex cu bratara aurita
avea unghiile bine ingrijite

dupa o scurta retorica de inceput ma arunca in bratele miraculoasei canapele invitandu-ma sa iau loc pentru a trece direct la subiect
brrrrrrrrr... am mers ezitand spre acel bleu flotant, aveam rau de mare cabinetului sau care mi se parea imens
intr-un sfarsit insatlat pe acel discret instrumet de tortura inchid ochii si il las sa rascoleasca sertarele craniului meu emotiv
ii spun ca sunt vested, ca mi-au crescut mai multe radacini adiacente de la prima noastra intalnire si ca am cerul tatuat pe buze
profesorul tace, are un stilou cu bila si un caiet in care noteaza tot timpul
- am talpile verzi, globii imi atarna in arcuri de timp, unghiile au imprimeuri de neon si am creierul transparent din cristal de stanca
-asa... continuati, va rog
- mda... in fiecare joi seara visez ca fac dragoste cu Marlene...
-ooooooooooo... pardon (ii transpira ochilarii haut de gamme)... cu Marilyn?
- nu, nu, cu Marlene dle profesor...
-pai da cu Marilyn...
- nu e Marilyn, nu, e cealalta, ii tin aripile albastre in plama in timp ce ea isi ascunde ochii in pumn...
-curios... continuati...
- poarta un corset din oase de peste si e sentimentala postcoitum, isi pune fum de tigara sorbit elegant pe trupul invaluit insetat de apus
-...
-isi fumeaza frenetic artera stanga de jos, o arunca in pat fumeganda si cu urme de scrum pe degete imi lasa mie aripile...
-albastre!
-exact...
-si de ce culoare ii erau zborurile?
-indigo, rosii, frenetice, seci...
-sec nu e tocmai o culoare.
-zborul nu e tocmai o intrebare sau o faceti asa din curiozitate profesionala
-... ce nuanta aveti in timpul ... i-i-i... in timpul... ma intelegeti, nu-i asa?
-nu am culoare, sunt aproape gol, m palarie gri-foncé, chapeau-melon, pantofi, ciorapi kaki, cravata in caoruri, mansete cu nasturi de cristal imitat, manusi de ofiter britanic...
-(visator) ooooo... asadar dvs aveti o problema, nu vreti sa-mi vorbiti despre asta?
-fals dle, am mai multe insa imi vine greu sa vorbesc in prezenta lui Avida
-frumos din partea dvs ca ati observat, nu va faceti griji, e o cloectie de familie, niste gravuri modeste obtinute recent pentru niste cizme linse pana statul intai al epiteliului bestial din care au fost confectionate
-modeste? scrise cu fir de metafora oarba in stil post nippon, rarisime
-da, merita procedura...
-mai e ceva, dle profesor
-ce anume?
-in curand voi scrie pe oase poeme cu ieroglife verzi, nessun dorma, la ora aia era un creuzet al durerii, ode to joy
-asta e un poem anterior, scris inainte de moartea dvs, elogiul analgezicilor, there's no joy, only sorrow
-there's no ode, astazi m-am leganat toata ziua in panza de paiangen
-je balance depuis une éternite dans le creux d'un fil d'araignée
-bucatile de strada presarate cu levantica m-au imbatat, complet, definitiv
-evrika, e un personaj nou in lirica dvs, beata Beatrix, excludeti tautologiile
-au fost ca un baraj nebun in calea suvoiului de lacrimi (banii sunt pupila demonului, banii sunt, banii nu sunt niciodata atunci cand ai nevoie de ei, puila demonului extrem dilatata, aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa)
-e o promiscuitate creativa, ieri Alice, azi Beatrix, acum cateva saptamani fata cu vise sepia si pasari, pasari, pasari
-pardon, asta e intertext, e de la Hichcock...
-(cu -t- va rog) interce? repetitia e de la Hitchcok?
-nu, letmotivul
-si imaginile?
-nu imi apartin, e o coalitie monstruoasa dintre hazar si efemer, pupila si lentila
-fluvii si albii, debitati metafore incarcerate... (nu era asta) inlantuite... (nici asta) impregnate...
cine e psiholog in tara asta?
-cine a inventa piramidele si canapeaua cu gleznele taiate?
-infinitul e un limb de tacere, je suis donc je suis, sans y penser au moins, le monde est un théâtre, le théâtre n'est pas un monde, canapeaua mea e cea mai inteleapta in randul mobilierului cu gleznele taiate, a trecut toate testele IQ spre deosebire de mine
-nu va suparati, ceasul...
-care ceas? ce e cu el?
-de pe maine, a inceput sa sangereze
-il am de la Avida, nu e de mirare, remarca dvs e un semn magistral, sunteti sanatos tun, aveti dreptul la o foame extra planetara, la o toba de tichinea si la o imprimanta fara cerenala
-mersi, sunteti prea generos
- va recuperati cioburile de personalitate la secretara, in hol pe stanga, o tipa bej cu picioare de capra. la revedere
-retusari fertile si teorii sinusoidale, chuss
-schuss (ecou) nu va uitati roiul de ingeri dl Nazier...

mercredi 24 juin 2009

Alice

stau intre perezii livizi ai constiintei tale obtuze gravand poeme cu unghia pe retina de mucegai a timpului
labirintul de oglinzi se pierde in limbul de foc al tacerii

Tu, fiinta cu sufletul de papirus, porti viciile si virtutile pe umerii tai diafani de argila
de fiecare data cand imi inchipui cum e lumea ta scriitura ma dizolva intr-o urbe pavata cu metafore-lant

a ivi oameni din cuvinte si a-i insera in venele proaspat deschise ale fictiunii
esti pe insula ta neexplorata, indepartata de birou, re-descoperind cartografia gandirii

desi visezi la o pisica albastra, cu dintii mov si capatul cozii verde, cuoja pe mustati si un zambet ce dispare ultimul... Alice, da, esti Alice din reveriile mecanice, joc de copii in retina amurgului gol

nu ai ratat nici o ocazie de a fi trista, a stors amarul din fluvii si oceane, ai muscat hulpav din otrava vremurilor pentru a-ti retrai tristetile

a tenul selenar, plagiat din partea mata a cerului, incat mi-e frica sa o ating atunci cand te visez bej, cu lumanari parfumate in loc de ochi

ai buzele tumefiate de metafora, fiece sarut pe care ti-l fur e un nou poem

te vad intr-un miez de terasa, invaluita in jazz si cafeaua pe care nu pot sa nu ti-o atribui

Alice... imi place poza ta cu maci, as vrea sa o pot picta in stil Klimt

cum ai reusit sa porti apusul sub limba? il aveai prins in miscarile serpuitoare ale unei panze de paiangen inedit, unicul de care nu ti-e frica, pentru ca are ochi e cerneala mov si pentru ca nu are umbra atunci cand se reflecta in palmele oglinzelor

rog ingerii sa te sarute pe gura, Alice, in pielea ta rosie, cu picioarele muiate in lac si inima strapunsa de visare, te las pe o margine de evadare in lume de mit si pelerinaj in scriituri transcendente, in care vei plonja curand uitand pentru un timp de retina pestrita a calculatorului

bon voyage, Alice

vendredi 19 juin 2009

banii. discurs cu orbitele in pixeli

incredibil cat de mult depindem de bani, de niste bancnote fragile de hartie, cu fire lucioase si mutre celebre gravate pe ele

bani, bani, bani, bani... traim intr-o lume in care banii sunt o artera indispensabila in viata fiecaruia; chirie, facturi, haine, mancare... pana si bibliile costa bani (bizar nu?)

daca mergem la studii, mergem acolo unde sa invatam pentru o slujba cu bani, daca mergem la angajare visam un salariu de milioane (visam chair si atunci cand ni se ofera decat faramituri)

as vrea sa pot aduna toti banii din lume, sa le dau foc, sa eliberez lumea de o fobie marsava, sa recapete luciul moral societatele cazute in pana
sa nu mai vindem tot, sa nu mai vrem sa cumparam atat de mult, sa nu ne gonim dupa himere cu multe zerouri, sa nu ne visam mostenitori ai unui unchi putred de bogat sau castigatori ai unor burse grase in lant poferite de nu mai stiu cine

daca banii nu ar fi existat, ar fi fost inventati, ar fi fost storsi din aerul infect al dorintelor deviate

ce subtil sens al adevarului descopera Lunghin in filmul sau Ostrovul, pentru ca nu suntem bani sau toale sau bibelouri, suntem duh inainte de toate, zei cum zice adesea cineva, zei in piei de colioptera

banii asociati eronat cu notiunea de libertate pentru ca adevarat bogatie e o condamnare la o promiscuitate spirituala

ce pacat ca ne cunoastem cu adevarat atat de putin si atat de rar

bani... oare ce ar fi viata noastra daca nu ar exista pe bune? am fi oare cu adevarat mai buni?

mercredi 17 juin 2009

voyage au bout de la nuit

au bout du tunnel y'a plus d'lumière

j'suis en train de regarder les toits par la fenêtre, il fait chaud, y'a des oiseaux qui s'envolent et les voisins d'à côté qui sont en vacances

le voyage est comme d'habitude imaginaire et la nuit n'est qu'une nuit affective assez profonde

je regarde les yeux de Genève... a swiss touch, but a french taste... certainement c'est la ville la plus française de la Romandie, la plus cruellement incertaine, un babel en miniature, un noeud de sons et d'images, une révolution en herbe, un qui pro quo mobile, les caresses fragiles du néant au bord du lac qui a inspiré les lamentations des romantiques
ville phtisique

je m'encadre mal dans le canevas mobile de ce paysage urbanistique
j'sais pas ce que j'y cherche ou bien si j'y cherche vraiment quoi que ce soit dans cet endroit éperdument insensible aux vibrations de l'autrui, bastion ingrat du mercantilisme, avec ses banques, ses riches en train d'exhiber leur statut, les bijoux et les montres, le centre ville qui ne lui appartient plus

j'ai les pieds dans le lac, c'est c'que j'aime le plus à Genève, le lac avec ses vagues calmes, avec ses yeux clairs et ses ailes invisibles, avec ses voiles coquettes et ses mouettes qui te font rêver dans la cité ou Borges repose non loin de Calvin

les trams oscillent sur les rues de Genève comme des jolis larves en acier, chaque fois que je les vois ils sont en train de tourner en papillon
la beauté est dans l'oeuf dans ce bastion réformé

y'a encore les ponts, l'île Rousseau et les rêveries d'un promeneur solitaire que je met sur mon corps pour toute promenade

les Délices, Voltaire savait bien choisir...

j'ai oublié les pluies genévoises, ces pluies magiques qui tombent à l'imprévu, t'obligent à te laisser ancrer dans les doux mouvement qui relient terre et ciel

le pont de Mont Blanc et les adieux du président, les longues promenades au bord du lac, les photos qui essaient en vain d'imprégner dans le cerveau mécanique des mémoires artificielles le doux regard du lac

o lac, o lac... et moi, qu'est ce que j'y fais?

j'y ai la tête, c'est ça un rêveur solitaire la tête dans le lac
vaut mieux avoir le lac dans la tête, mais c'est pas facile de trouver le trou qui peut renverser la fiction

Genève, Genève... t'a les yeux amère d'un amour cynique
de fiecare data cand dormi iti depan visele, stau gol in maduva fluviala a tacerii, iti tai suvitlele cu dinti selenari si le-mpletesc in pupilele dilatate ale noptii
somnul iti curge nectar in trupul tau flux de visare
dormi cu roiul de ingeri in preajma, dormi nemiscata de frica sa nu strivesti poemul de pe omoplat

un fluture ratacit bate napraznic in geamul tau, bate naiv, in ritmul respiratiei tale

nebunai pluteste in hol cu pasi moi de cerneala... spune-mi daca te-as prinde-ntr-o zi, si ti-as... ti-ai lasa talpa acasa de frica sa nu-ti imprim un poem pe ea

dormi dusa, imi strecor lin mana in parul tau ravasit, te privesc nestigherit - trupul tau raza de culori intr-o lume alb negru
am observat de curand ca avem danturi asemanatoare, cu imprimeuri de cristal si un dinte timid, ramas in urma celorlalti
coincidente? stari?
poeziile dorm inghesuite in stomac

strada isi urla cosmarurile cu voci de masini ratacite

am imprumutat niste vise bej de pe raftul tau, ma duc sa mor un pic

rog ingerii sa te sarute pe gura
moarte buna

mardi 16 juin 2009

Asteptasem in zadar

Sa intinda mainele spre ploaie

Sa imbratiseze frenetic picaturile

Intr-o simfonie pe care doar ea stia sa o auda

Sa o simta raspandind si mai puternic mirosul verde al codrilor

Sa-si arunce gandurile

Si sa le calce in noroi

Rupand din trupul ploii strune

Pentru noua ei dragoste

Dragostea insa era un cuvant sec pentru ea

Si nici o ploaie din lume nu ar fi putut sa-o inmugureasca

Tremura toata dar nu ma privea

Nu mai aluneca spre mine

Nu-si mai inventa o inima pe masura asteptarilor mele

Fiecare miscare era o elegie profunda

Descompusa sobru in intemperiile ei sentimentale

Nu

Era unicul cuvant pe care reusi sa-l sopteasca

Insa destul pentru a surpa fragilul univers care ne continea

Un cuvant crud care a asfixiat fibrele pe care i le aruncasem candva

Pentru ca ea sa invete a ma iubi

Imaginea ei se pierdea in ploaie

In fata mea era doar neatul

Se inalta stangaci din picaturile reci

Un abis ce-mi oglindea perfid incertitudinea de pe chip

Am facut cale intoarsa prin ploaie

Am refuzat sa urc in trasura

Voiam sa aud ploaia

Sa ma las prada ei

Sa ma biciuiasca sa ma sfasie

Sa-mi spele sperantele

Sa ma reinventeze din noroi

Si picaturi reci


écrire c'est sans doute effacer... ça me fait penser au style de Van Gogh, avec les couleurs en train de fondre dans un jeu grave de l'imagination


tara cu ochi de carpa

te saruta moartea pe gura, sarut rosu miselesc, tandrete de mucava care te vinde continuu
biet taram vitregit de zei, incorsetat de frica si fobii, ai ochii de carpa si preferi sa stai cu minciuna la masa decat sa-i scuipi cu foc pe cei care te surpa
ai fost taiata cu forfecesabiebisturiu si toti cei din jur au asistat cu mare din curiozitate la mutilarile tale, ai preferat sa-ti feirbi cuvintele decat sa le rostesti
iti creste neatul malign in talpi si in suflet
sperantele iti fumega sub poavara crimelor
te saruta moartea pe gura, Basarabie, sarut rosu miselesc
mangaieri ce-ti croiesc noi si noi infernuri cu inocenti putrezind
ti-e frica sa privesti pustiul, sa-l indepartezi cu o aripa de ispasire
iti sangereaza trupul si cuvintele nerostite

scutura-ti moarte din priviri...

les oiseaux

t'es pas un oiseau, c'est pas parce que les ailes te manquent ou que le ciel te fascine moins
mais t'as pas la mer dans ton corps, tes yeux ne seront jamais la source de l'infini, tu vis dans un labyrinthe, les mains trempés dans la couleur frêle de tes métaphores sans fin

assise sous la croûte étroite de ta chambre tu restes des heures devant ton espresso imaginaire, tu ressens encore les cigarettes qui te rendaient tellement bohème autrefois

t'es pas arrivé au milieu de ta vie, mais déjà t'es perdue dans la forêt de tes narrations, tu me regardes, j'ai les yeux creux, y a plus d'étoile dans ton ciel marin, ton vol sera un mythe amer, un cri aphone dans le ventre d'un monde inconnu

y'a plus de lumière au but du tunnel
je t'le redis, ça n'fait que t'agacer d'avantage, à quoi te servent les mots si t'y crois plus, tu vas te couper les cheveux, tes longs cheveux noirs conçus dans une belle nuit d'orage

les mots, l'éternel mal des mots t'entoure avec des gestes chamaniques
les oiseaux ne t'effrayent point, y a que les rossignols qui te tapent les nerfs, tu vas faire la chasse aux rossignols pour réduire ces monstres à un humiliant silence

tu regardes l'éternité et lui crache en plein visage, tu roules tes angoisses sur les routes aux noms barbares, tu vides les nuits et ne cesse jamais de te promener sur le toit lorsque la pluie te rend visite

je suis un petit barbare qui te regarde d'un autre coin de la folie, en train de mâcher la poudre des étoiles, qui es tu quiestuquiestuquestu...
t'es plus un oiseau, tu haïs le théâtre, ses ombres te hantes au delà de la fiction, le soleil est ton unique véritable ancêtre, le silence ton unique désir, t'as plus tes ailes, ton vol macéré est dans ton ventre, tu enfanteras d'un dieu ayant huit pères différents

n'oublie pas de prendre ton parapluie, le voyage sera long

in the pursuit of hapinnes

Canicula. Soarele musca grabit din trupurile trecatorilor. Ambuteiaje, trecatori grabiti, impacienti. Excusez-moi, vous avez un petit moment? Nedumerire. Ochii trecatorului iti lanseaza un nu grabit. Silueta-i se pierde in multime.
Traversezi strada, arborezi un suras mediu si o aura de naturialete. Insa maina celui de-al doilea trecator iti spune nu. Lacul e incredibil de frumos. Un al treilea trecator iti surade si el, pare dispus sa schimbe doua vorbe, in ciuda caniculei care ii framanta si lui receptorii termici. Caldura mare. Pacat. Tipul nu este din partea locului. E distins, vorbeste elegant. Merde... Iti complementeaza franceza si va indreptati inspre poli diferiti.
Un englez, doua rusoaiece, o familie de arabi, un palc de tineri intinsi lenes la soare. Oameni ce-si potolesc setea de comunicare, setea de soare sau pur si simplu iau pranzul scandandu-si gandurile in lac.

Biciclete, moto, lume... In dreapta, in stanga. J'ai pas l'temps. Ufff... J'suis pressé... Ok. Mais bien sûr. Bingo, uite cineva care se grabeste correct. Gheata e sparta. Mai e cinva care se apropie din curiozitate. Pas mal. Dupa cinci minute scenariul se repeta.

Certes, c'est pas la mer à boire, mais c'est pas facile du tout à convaincre le gens te faire confiance.

Asteptare. Canicula. Oameni care se grabesc sau isi deapana timpul pe un val de apa. Il faut toujours patienter. In asteptarea lui Godot. Happy birthday, Mr. President...

lundi 15 juin 2009

cine sunt mai frumosi... oamenii? ploaia?

Am traversat ingandurat ploaia dupa o zi oarecum deosebita, sarut dumnezeiesc pe ochii larg deschisi ai Genevei. A fost cald. Ideile au inceput sa se topeasca si sa cada lin la pamant. Inevitabil.
Dupa un sir de scrisori de motivatie, infasurat de pixelii marilor asteptari, am stat pe treptele ploii, am muscat din trupul ei fragil.

Beatrix a fost trista. Ecouri. Iz de medicamente. Scari amintind de spirala ADN.
Sunt gene din relatii anterioare care se imprima in trupul inca mut al fatului. Incredibil. Demonstrat stiintific. Oamenii sunt niste ploi blocate in contiguitati extreme. Stari, stari.

Am revenit cu parul strapuns de ploaie, ca sa-mi iau haina de pixeli.
As vrea sa te vad scriindu-ti poezii pe omoplat, cu ieroglife, cu sange si ploaie. Nu vezi cum iti roiesc ingerii in camera, inca nu au gasit curajul de a te saruta pe gura.

Unde vom fi noi peste cinci ani? Undeva pe tidva plesuva a planetei, cu haina de pixeli imprimata adanc in creier, privind ploile din custi de beton cu aceeasi irisi plini de visare.
Si cu un volum de Cioran la capatai. Restul e un vag silogism.

Iubesc efemerul din ploiele de vara...
Tu vois pas la forêt qui pousse sur les murs de ma chambre? C'est bizzare.
Il y a d'abord un frémissement à peine perceptible du mur réveillé par un séisme dans mon accumulation de rêves.
Ensuite c'est le soupir du premier fil vert, couleur crue, nonaprivoisée, étonnée par le regard statique de la lumière.
Puis y en a des centaines qui poussent, gonflent, mûrissent, cahngeant leur habit de nouveau-né en écorche.
Elle ne cesse jamais de pousser, la forêt, verte, rouge, pâle, elle s'invente chaque instant ses oiseaux, ruisseaux, sentiers; elle apprend le mouvement musical à ses feuilles, s'adonne au plaisir de frémir à toute caresse du vent, projette un ciel trouvé dans le sommeil angoissé des étoiles, elle enfante d'un dique jaunâtrement sélénaire au milieu de ma chambre, sphère qui traverse en douce lévitation les pôles de la forêt.
J'ai devant moi le jeu d'une réalité insensé. Les racines traversent les mûrs, les oiseaux s'évanuissent, le vert frêle m'ettouffe poliment. Les arbres traversent mes poumons d'un geste naturel et naïf, des branches s'ancrent dans mes bras.
La forêt est trop près, s'installe dans le relief lacuniare de mon existence.
Fermer les yeux, bannir les couleur. Je n'écoute plus la voix des feuilles.
Les mûrs cèdent sous la préssion des racines, je les sens fondre sous mes angoisses.
Mon être s'écroule sous cette danse cruelle. Je suis impatiant de me noyer dans un poème marécageux.

mardi 9 juin 2009

Intempéries d'un promeneur (quasi)solitaire

Je reviens après une courte promenade. La pluie nous a bien mouillés, on a du rentrer. Il pleut encore, moi, j'suis planté devant mon ordi. J'ai du mal à organiser mon temps. Pourtant j'espère que ça va passer, sinon j'serai obligé d'partir a la recherche du temps perdu.
Paris me manque beaucoup ce dernier temps, ses rues, ses bruits, ses cafétérias bohèmes, son pou folâtre qui devient le tien dès que t'y arrive.

Les nuits n'ont pas d'ailes, pour qu'on puisse les emprunter.
Je suis dans le désert, au milieu de la plus petite métropole du monde. Les gens sont pressés. Ils se dépêchent tous, ils n'ont jamais le temps de s'arrêter au bout d'un moment afin de regarder autour, de se regarder. Ils n'ont jamais le courage d'éventer la solitude qui les sépare.
C'est une toile de Magritte, celle qu'il n'a jamais eu le temps de peindre, le tableau dont les personnages ne se rencontreront jamais, perdus à jamais dans l'âme d'une pluie ordinaire.

Et les anges, qu'est-ce qu'ils font eux pendant la pluie? Ils sont occupés, les anges, faut pas leur casser les couilles avec des banalités.
La photo est une de mes passion. J'ai toujours un appareil photo sur moi. Je cherche la métaphore vive dans chaque mouvement de la nature. Quête certainement naïve, mai quasiment nécessaire pour mon oeil qui fouille sans cesse dans les couleurs du jour. Verweile doch, du bist so schön... La photo, c'est un peut ça. C'est l'image qui nous rend jaloux et impuissant, comme des dieux détrônés dont la jeunesse s'est évanouit sur la projection chromatique des des figures d'autrefois.
Mais c'est encore le double flash, celui émis par l'appareil et l'autre qui fixe notre cerveau sur un instant, un état, une sensation reflétée sur le visage d'un inconnu.

La meilleure photo est celle qui n'a pas été faite...

la fille aux reves sepia

On dirait que c'est plutot Londres. Les jours mornes se succedent, y a que toi qui aime la pluie, la fille qui a la poesie dans ses veines. Parfois je pourrais jurer que t'es de la poesie pure, t'y es vraiment passionnelle. C'est ça, t'est passionelle dans tes poesies, dans tes promenades noctures et solitaire dans la cite de Jean-Jacques.
Tu seras la premiere lectrice de mon blog. C'est donc une preuve que je perds pas tout mon temps.

Aujourd'hui le temps est mieux, mais les pluies ne sont pas loin, elles ne sont jamais loin de ton ame.