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vendredi 27 novembre 2009

mort du prophète


Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,

When I was dead life was so damned beautiful… Pierre avait pris à la hâte le couteau. Il regarda le seigneur endormis sous le ciel étoilé (cieux inquiéts que seul Munch sut imaginer). Son regard dura une éternité, brève seconde anticipant le chaos. Son œil, miroir d’une foi tordue. Il toucha le visage de Jésus. La nuit était calme, une main d’apôtre planta effrayé le couteau dans la source de toutes les doutes. Je doute, donc je trahis, pardonne moi seigneur…

L’acteur s’écroula sur la scène froide. Bravo !!!! Le public applaudissait frénétiquement. Quelle performance. Personne ne compris qu’ils ont assisté à une courte performance. Le metteur en scène, gavé d’alcool et d’un honteux mal ne mots, ne compris rien. Ce bref suicide pour un théâtre du sentiment pur, souffrence et foi, la mort n’est, quelle fausse provocation. Rien de plus falacieux qu’une destinée suivie à l’aveugle

He realized very early that is was too late. Pauvre con, l’acteur-prophète (`Prophet!' said I, `thing of evil! - prophet still). Est-ce qu’un coup de couteau pourrait émouvoir cette société, ces gens égarés utilisant des faux mots pour exprimer des faux sentiments dans de fausses réalités. Comment aimer dans un monde où le sang ne vaut rien et le sacrifice des innocents devient une habitude. Très vite dans ta vie il a été trop tard.

Tu regardes la neige tombant sur un récent accident de voiture. Collision métallique, mort quadruple. Ailes, racines mutilés… Qu’importe une vie coupée en pleine essor si on n’a pas appris à respirer l'éternité des signifiés. Les saints ne font jamais l’amour aux pluies automnales. C’est trop… I hate Satan but the true Hell is my only temptation (‘cause life is nothing but unlimited pain). C’est trop tard pour être heureux, c'est trop tard pour être.

Once upon a time I felt in love of a dragonfly, now I hate every possible insect… Je t’aime, toi non plus – quelle drôle de guerre. L’amour est à réinventer… La démence (à deux lettres différence de clémence) l’a épargné d’une existence somnambule/ordinaire.

Je bois ton sang, Dieu, mais je ne ressens qu’une sacré ivresse, ni foi, ni regret, ni amour ni haine… j’ai sens un néant non apprivoisé. Un soir j’ai rencontré le futur sur les rues sales d’une ville condamné… j’étais dénudé, le futur invertébré. A quoi bon une telle projection dans les couloirs chaotique du temps… métaphysique bon marché… Dieu, je te hais, car je t’aime.

Au but du tunnel y a une faible lumière. L’oiel du Satan y guette les âmes éphèmeres…

The river's tent is broken; the last fingers of leaf

Clutch and sink into the wet bank. The wind

Crosses the brown land, unheard. The nymphs are departed.

Sweet Thames, run softly, till I end my song.

The river bears no empty bottles, sandwich papers,

Silk handkerchiefs, cardboard boxes, cigarette ends

Or other testimony of summer nights. The nymphs are departed.

And their friends, the loitering heirs of city directors;

Departed, have left no addresses.

By the waters of Leman I sat down and wept . . .

jeudi 26 novembre 2009

rêverie d'un matin ordinaire (remebrance of a queen)


La liberté est une sombre illusion, surtout lorsque la poésie dégénère en métaphores bénignes.

Ce matin commence comme tant d’autres… en retard !!! Encore !!! Course contre chronomètre – se doucher, s’habiller, trouver le polycopié nécessaire, ne pas oublier la montre-bracelet et en plus trouver le soulier gauche – tout ça dans moi de cinq minutes. Plus jamais !!! Plus jamais je passerai des nuits blanches à la recherche de l’inspiration, plus jamais je fouillerai dans le flux des bouquins qui ont envahis ma chambre ; des pensées parsemées sur le palier, sur le marches de l’escalier, dans la rue… mais je sais déjà que le soir on s’en fout des serments matinaux… ou presque…

Dans ma course folle je trouve quand même un journal et un café… oué, l’irréversible plaisir de se retrouver dans un petit espresso… 10:10 j’y suis, la salle est vide… comme s’il était trop tard… j’suis arrivé en avance, le temps du ver métaphysique, heureusement que le temps passe

Les gens arrivent. Je sirote la miraculeuse caféine le nez plongé dans les pages vides du journal. Prendre des notes. Bah, puisqu’on y est. La comm… l’empereur est en forme aujourd’hui. J’aurais préférais un brin d’arsénique dans ma tasse. Pathétique… c’est pour les femmes de gustave ça. La voisine d’à côté s’est projetée dans une vie meilleure. Prends le journal, pourquoi, au moins tu seras dans ce purgatoire, (je la fais rire, y’en a qui nous regarde et qui pensent tout autre chose… tant pis). Dix minutes jusqu’à la pose. Putain. Je regarde la montre tout les deux minutes, je plonge encore dans la fenêtre, vieux rituel, quasiment livresque, mais qui me fait du bien… pendant la pause j’avale avidement l’air frais d’une splendide matinée automnale, je fume (des pensées).

On revient, on enchaîne un cours de je ne sais quoi. Les chansons que j’aime je les écoute pendant deux trois jours, ah, bon et qu’est que tu écoutes là, du pop – c’est pas mon genre, mais c’est ce que j’écoute… je secoue la tête comme si j’avais l’air de comprendre. Zut, encore un quart d’heure. J’ai dans la tête un air classique… c’est… quelque chose de très connu. C’est pas de Bach… non, c’est pas Mozart non plus… c’est. E…lle a une belle décolletée… mmmmmmmmmmmmmmmmm

T’as l’air fatigué, ça va toi ? tu crois, pourtant j’suis mieux que hier soir. T’as vu les gestes qu’il fait ? qui ? mais lui, l’empereur… bah, c’est Haydn, surprise symphony !!! comment ? non, je pensais tout simplement à haute voix (heureusement pour nous on le fait pas souvent…)

Est-ce que Mary of Scotland avaient de belles hanches ? …le principe de subsidiarité, mais on en parlera la fois prochaine. C’est fini. Merci, Mary (on dit que tu les avais pas belles, mais laissons les belles femmes aux hommes sans imagination… M. dixit – j’ai connu un Indien qui s’appelait Dixit, mais c’est une autre histoire)

Je m’embarque dans un autre rêve, je vais à la bibliothèque. Me perdre dans les livres, les caresser, choisir la plus fine comme on aurait choisit une première amante… Lolita, luz de mi vida, fuego de mis entrañas. Mi pecado, mi alma. Lo-li-ta: la punta de la lengua emprende un viaje de tres pasos desde el borde del paladar para apoyarse, en el tercero, en el borde de los dientes. Lo.Li.Ta…

Comment n’y avait-il pas pensé ?

PS: I leaf again and again through these miserable memories, and keep asking myself, was it then, in the glitter of that remote morning, that the rift in my life began; or was my excessive desire for that queen only the first evidence of an inherent sigularity

PPS: the evening was almost unsignificant

mercredi 25 novembre 2009

les faux manuscrits

Je suis le manuscrit égaré dans tes sens. Fausse route, humble exercice de style…

Alice… les jours deviennent plus courtes, les mots plus vides, les miroirs ne cessent pas de creuser le nœud de mes psychoses non révélées. Tes regards s’accroche au petit extraterrestre, source de ta foi et de mes doutes… nos mots raisonnent sur les rues vides d’une cité perdue, on s’est fiat emprisonné dans nos propres rêveries… fausses intempéries des promeneurs solitaires.

La rivière est couverte d’une étrange écriture qui se love frénétiquement… les mouvements du cœur tracé par une âme de poète, des signes qui s’adonnent à une mystique poésie du sud – écriture illisible me dit-elle, la danse de tes ventricules de poète méditerranéen… j’aimerais graver tendrement ce poème sur son corps, nu et candide

Les cieux coulent sur des scènes inconnus… dans cet univers vide on est le public d’un silence théâtral… tous les pianos se sont tus, toutes les rivières se sont évanouies, le passé impérieux s’imprime sur le non-dit, les montres coulent sous une étrange pluie des mots, la voix des anges sera ton berceaux, écho d’un poème pensé dans les échos des vies qui sont pas les nôtres, des happy end imprégné sur les os fatiguées de la ville – fausse image d’une débauche précédant le naufrage

J’accepte volontiers de te suivre sous les rues tuméfiées de ton cinéma… tes mots sentent le sang frais des rossignols mal accrochés dans tes nuits apoétiques, surpeuplées des adjectifs… ces nuits qui ont lacé verts tes pieds. Les vrais manuscrits ne brûlent jamais. Et les faux? Suis-je donc un faux manuscrit sur tes paupières enneigées ?

mardi 15 septembre 2009

Alice et le mistral. monologue au bord d'une crise de nerfs


la femme, personnage idéal pour faire peupler les poèmes, attachée éperdument au champs de piano, aux pluies insolites
il lit constamment mes vers, un air de piano dans sa tête, tant pis pour lui, moi, Alice, j'aime que les champs infinis de tournesol, je m'y abîme nu-pieds, j'y suis à l'abri de mes insomnies
cette folle liberté, regarder le ciel pendant des heures, couverte par une dernière pluie estivale, quel généreux festin
j'ai caché l'été dans mes poches avant de vendanger les cieux du levant

les hydrocarbures allégoriques scindent le silence en incertitudes... combien de pas faira-t-il le piano sur ses épaules... ces auteurs pathétiques, ils savent jamais que les pianos ont une âme de nuage et que leur personnages disposent d'une sensibilité extrême, anticipant les crises de nerfs, le maux de vers, le manque d'inspiration

Ulysse est disparu, ça me donne le sentiment d'une solitude impitoyable, je n'ai pu garder que les traces de ses traces, étranges signes qui enfantes les couchers de soleil...
entre moi et le ciel il n'y a que le pont des soupirs

le levant, version balkanique d'un paradis déconstruit, des gens qui subissent ou qui font subir les autres, des chiens hurlant devant l'immeuble, devant mes insomnie et mon silence, triste mariage de l'apocalypse et de la vie
les dieux du levant n'ont plus de lunettes, ils lorgnent de temps en temps des gens s'abîmant, ils préfèrent les imaginer heureux... intolérable absurdité...
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

le vent seul pourrait entendre le cri d'une femme au bord d'une crise de nerfs, mais il y peut rien, surtout si la femme est enclavée dans un poème monologué

lundi 14 septembre 2009

Alice aux tournesols. deuxième monologue


il y a une semaine j'ai rencontré la rivière en pleine ville, j'avais pas de paraplui, elle avait oublié ses gants et on est rester tout les deux un certain temps au bords de la rue pour admirer la valse élégante du tram
on a eu tort d'y rester, car impitoyablement la roue a tué un pigeon, l'a coupé en deux en abîmant ses elle dans la bouche ouverte des rails, j'ai eu beau d'y attendre une goutte du ciel, j'ai eu tort encore de faire la rivière m'attendre agenouillée, de lui crier que mes poèmes modits, l'art tout entier ne peut sauver au moins un oiseau, à quoi bon cet art qui laisse un monstre métalique couper les ailes à un oiseau égaré, pauvre métaphore d'une vie tellement abîmée qu'est la notre...
je suis rentré en courant, étoufée par des cris, des peurs
j'ai chez moi une cage aux rossignols, je les ai rendue la liberté, un par un, 77 paires d'ailes plongées dans les cieux de Genève
le nuit je suis revenu pour pleurer mes rossignols auprès le petit cadavre, j'ai ramassé les plumes du pauvre oiseau, j'ai incendié les cages vides et j'ai fusillé ceux en métals

hier soir une jeune fille a fusillé les cages pour venger les oiseaux, ensuite elle a pris son café au milieu de la rue, sur les rails, à côté d'une rivière étrangement calme


on finit tous par des ailes ou des racines, par devenir oiseau ou arbre, amour subtil qui nous lie à jamais au ciel ou à la terre, à condition que des roues ou des scies ne nous embrasse avant

je suis Alice, un beau personnage de poème, mes gestes sont pur et fragiles, je connais quelqu'un qui lis éperdument mes poèmes, il est pathétique, pauvre con...
j'ai des propos rectangulaires dans ma bouche, parfois je rêve d'emmurer mon auteur dans la reflexion convexe d'une aube balcanique
je suis un oiseau martirisé sur les rameaux de mes insomnies, quelle folie de le laisser faire, cette drôle de querre que mon poète plagiateur m'approprie avant de fondre dans les caves oniriques de son âme (au cas oû il en a une)
la poésie est un exces, la vie du poète - un abus...

tous ce que j'ai besoin pour être hereuse c'est une paire d'ailes et un piano en plein champ de tournesol en fleur...

bon nuit, ma chère Alice/ beaux rêves, mon pauvre auteur

dimanche 13 septembre 2009

souvenirs d'Alice. premier monologue

ces yeux livides vêtus d'une seule chaussure balayaient les gouttes du violon, elle est sortie de chez elle ce matin car elle n'avait plus l'intention de s'acheter des fleurs, ça anticipe la mort les fleurs, ça fade et surtout ça fait un creux dans les estomacs des romantiques
elle ne s'emmerde plus des angoisse, elle marche tout nu, tout droit vers le lac, s'agenouille devant l'eau, prend avec ses doigts souples, ni âge, ni raison, elle pêche ses idées insatiables dans le poème marécageux de son inconscient et les trempe une après l'autre dans la peau diffuse de l'eau
Léonard, t'es un grand aveugle, les mots sont plus que des mots, ne t'accroche point aux gestes, aux articulation du temps, ton temps est l'ombre trouée d'une seule journée sépia qu'on a siroté à tâtons dans les mains d'un quai éperdument étrange, dans cette gare pathétique que je cesse pas d'évoquer sur les bords du Styx, de mon Styx, une rivière quasi-obsédante, quasi-pathétique, je la pries de s'arrêter, arrête-toi rivière, tu es mon imagination
les questions, mes questions parsemées le long de la ville, des rues que je traverse nu pieds, au bord d'une mise en scène que mon auteur m'impose, ne m'appartiennent pas
ne croyait donc ce que vous lisez, ce que vous avez devant votre regard déshabille, ceci n'est pas une pipe car ceci n'est plus

vendredi 21 août 2009

ohne titel


dedicatie - pentru Alice, dulcea si poetica, care m-a re-convertit la metafora

oglinzile in flacari iti reproduc mutilarea in labirinturi fara sfarsit
Alice si eul liric traverseaza vitraliile intr-o coaja de tacere
soarele negru al melancoliei nu mai era zodia noastra
doua reptile-totem printre astri nestinsi in otet
cand imi inchizi telefonul imi frang unghiile de peretii premeditati ai labirintului
pasul tau rasare din umbra de alice in toracele catedralei
indragostite de umbre, ferestrele nu pot fi omorate
urma poemului meu pe zapada nu ma raneste
41 285 metri cubi de tacere
imi resuscitez dorurile cu versuri rescrise din patru in patru ore
mantuieste-ma cu o iluzie sonora

mercredi 12 août 2009

confessions au bout d'une mise en abîme II


en créant de nouvelles crises de nerfs chaque dieu pense d'abord à toi, Alice, et puis aux autres feux d'artifices moins douteaux dans leurs vies extra imaginaires

si j'ai des fenêtres à ma droite, c'est pas que je suis dans une mise en scène, il faut juste se brosser la cervelle après cinq heures, même si l'on n'a pas eu de thé
les idées, vous les tuez en oeufs? pas forcement, je préfère en faire des oiseau avec

et puis le nénuphar est beacoup plus beau lorsqu'il transgresse dans les poumons d'un héros de fiction

Ulysse est absent ce poème, sa silhouette bleue me manque
même Miss Havisham n'observe pas son absence, elle est toute dans la biographie d'un héros racinien dont le père est mort; la mort de son père est la seule chose qui se soit produite au monde et qui continuerait à se produire éternellement
la lectrice est rassurée pour le sort de son héros, celui-là au moins ne sera pas obligé de tuer un parent pour épuiser l'autre

dernièrement je suis pas sûr que le publique préfère un bon film au tas de linge sale lavé dans la presse, quant aux filmes, ça préfère les nights clubs aux buanderies et le café viennois au rivières

s'il vous plaît, Madame, une tasse de pluie forte avec un réveil dedans pour moi et ma lectrice; préparez une troisième avec crème pour Alice, mais elle est un peu en retard

le chapeau - le dictateur ne s'en coiffe plus, quel chapeau? le drôle de. c'est gentil, je n'en bois plus. il se regarde à travers - le chapeau c'est moi, pourvu que quelqu'un s'en coiffe avec. les dictateur c'est fort sans efforts, ça tue les idées quant ils ont tort... ça lève le bras en inspirant le metteur

Pascal entend la cloche sonner, c'est l'heure, elle doit y être
il rempli ses mains de café se dirige vers le quai du lac

c'est là qu'elle l'a rencontrée y a un poème et demi, nu pieds, sous la même pluie, ensevelis dans le même silence
le quai est est vide, seul le minuit y traîne sa robe perverse, je pense donc jesuisjepensesuispensesuispensesuis^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ je suis la première ombre sur le quai
un ange aux ailes en bois, les pieds cloués contre le pavait, son regard est triste, sa bouche est sale, c'est ange boiteux, tout souriant, il a des mots gravés sur la bouche
19 octobre 2019... le dernier jour du reste de ta vie, Mr. Py

Pascal le regarde encore et encore, l'ange est un faux masque, un masque vide, il n'y personne derrière, il se précipite et enlève le masque, mais juste le son creux d'un rire sarcastique lui sort en plein visage

c'est ça, mais tu ne peux rien faire, la nuit coule de tes mains, le café a seché, tu as les rêves en cire, elle n'y sera plus, on n'entre jamais deux fois dans le même lac, on a versé assez d'huile sur les rails, l'orcheste y a trempé ses archets

Pascal... il cours, la ville danse implacable autour de ses gravitations, ses pieds touchent plus la terre, il marche avec ses penses, son vol s'écrase dans la chutes de l'aube, il tombe agenouillé sur le pavé, mord la pierre, embrasse les rails frénétiquement

Donc hais-moi, si tu veux ; maintenant, si jamais. Maintenant que le monde est ligué pour contrarier ma vie, joins-toi à la rancune du sort, fais-moi plier tout de suite, et ne viens pas m’accabler après coup.
Ah ! quand une fois mon cœur aura échappé à ce désastre, n’arrive pas à l’arrière-garde du malheur vaincu. Ne donne pas à une nuit de vent un lendemain de pluie, en ajournant la catastrophe préméditée.
Si tu veux m’abandonner, ne tarde pas à le faire ; n’attends pas que les autres petites misères aient satisfait leur dépit, mais arrive au premier rang. Ainsi je goûterai tout d’abord le pire de ce que me réserve la fortune.

Et les autres coups qui me font l’effet de malheurs, ne me le paraîtront plus, quand je t’aurai perdu.

je préfère les métaphores dans tes yeux foncés aux rues mouillées

lundi 10 août 2009

confessions au bout d'une mise en abîme


si M et Mme Reitrach sont chez eux, c'est que ce livre magistral leur manque encore
les riches Troyens de Zélie qui boivent l'eau noire de l'Esèpe, c'est pas sain du tout, surtout quand on n'a pas le choix et que l'écologie va de mal en pis, ils ne savent rien sur l'oiseau de feu
A une passante - Comment vous applez vous, Geneviève? C'est-à-dire? Pourriez vous revivre l'extase de Sainte Thérèse?
Mao c'est mon premier idole presse-papier. J'écoute toujours le phénix au bord de la fontaine. Jamais je ne t'oublirais. Au moins pas la musique.
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient, certes, alors à quoi sert-il de compter les non-promenades?

is there a laundry on this street?
of course there are some nearby, sir, yet none of the could clean out your soul
ok, thank you very much, I know that there is no egg waiting for me

Alice, quelqu'un l'a vue ce dernier temps? non? ben, au cas ou dites lui que je me fous du passé
l'autrefois est un tas de poussière et ça n'a rien à foutre avec les pluies sous lesquelles elle danse
pour celui qui veulent une méthode métasomatique de faire des vers au hasard - prendre un bus ou un tram, lui tordre lui les vitres, les couper avec une paire de ciseaux ou une scie impériale, tremper chaque morceau dans l'encre avant de le coller dans les pixels, colle ensuite tes yeux contre les vitres pour ressentir le rayonnement poétique du travail
NB: le plus important est de les faire publier avec le noble soutien de la société du transport public de la région ennoise

Alice a acheté aux puces un oeuf ordinaire pour en faire un phénix, clairvoyance, elle a encore des cendres dans ses mains, celles du funambule et non pas celles de l'oiseau ça fait deux jours d'éternité qu'elle y veille, l'oeuf n'a pas encore transgressé vers l'état d'oiseau magique, c'est pas facile de faire face aux expectations exagérées.
Tu ne sauras pas quels gestes faire. Les choses sont plus graves, Alice, plus simples.
Êtes-vous pressé(e)?
Non.

Je suis le dernier sur ta route

Combien de photos noir-blanc vous faut-il pour cacher votre sexe?

Le dernier combat pour ne pas mourir

Que savez vous sur la vie de Che pour me jeter un tel regard?

Et nous voici plus bas et plus haut que jamais

Ne me parlez pas si fort, ça sent fort mauvais.
Êtes-vous pressé(e)?
Un peu, pourquoi?
Alors voulez-vous un thé avec un réveil matin ou bien un swatch trempé vous suffit bien?
Le dernier printemps la dernière neige
Merci, c'est gentil. Je prends un oeuf demi-cuit, le blanc je le paie de suite, par contre le jaune, je le prendrai en crédit.
Des oeufs à crédits? ç'a l'air faux Mlle...
Vraiment? Ce n'est pas assez? Pourquoi, s'il vous plaît?
Ou et quand trouverions-nous un plus beau pretexte? Ce n'est pas assez? Ce soir, elle assistera à notre confusion. En riant aux éclats, en riant parmis ses pleurs, avec ses soupirs épais! Non. Jaurais ma couronne. Je ne serai cette empoisonneuse que tu n'as pas su être. A mon tour de te dominer.
Quel train a pris Sebastian? Lequel? Le vintg énième? Celui qui fumme une clope lors de sa viste au Louvre?
Il vaut mieux boire Paris que faire faire Londres. Vous avez tort. Vous avez too. Vous avez vu. Tort a vu too.
Donc, vous n'êtes plus pressé.

M.Py a trouvé un scénario inédit, un skecth à trois personnages, pourtant pas un ménage à trois.
L'apologie de la brosse à dent. Une femme de taille moyenne, âge incertain, est en traîn de se brosser les dent sur un miroir renversé. Elle prend des pauses pour se raconter la vie. A sa droite elle a un mur de fenêtres, à sa gauche un reverbère qui s'allume de temps en temps et autour duquel deux inconnus dansent un tango. Elle brosse ses dents, elle regarde la danse, elle brosse encore, elle a sa clope qu'elle fume de temps un temps. Elle fait une petite déclaration d'amour à un oeuf (l'oeuf est dans sa poche, sa poche est dans sa corps, elle se fait une déclaration d'amour). Elle n'est pas folle, elle brosse toujours ces dents. Une pendule au-dessus de sa tête sonne à la même heure. Il est 19 octobre 2009 pile. Elle boit une petite tasse de pluie avec un réveil dédans. La pièce fini lorsqu'elle découvre un nouveau poème sur son épaule gauche à la lumère du réverbère apprivoisé
That corpse you planted last year in your garden,
Has it begun to sprout? Will it bloom this year?
Or has the sudden frost disturbed its bed?
Oh keep the Dog far hence, that's friend to men,
Or with his nails he'll dig up again!
You! hypocrite lecteur! - mon semblable, - mon frère!

PS: t'aime pas mon ce poème? les applaudissements ne sont ni nécessaires, ni indispensables. les issues de secours manquent visiblement. pourtant il est bien pour toi, Alice...

mardi 21 juillet 2009

a tea-spoon of coffee for Alice


j'ai entendu beaucoup de propos semblables. vous êtes tous des consolateurs pénibles.

un sommeil lourd pèse sur tes paroles, le silence gravite impassiblement autour de toi oeil de lecteur, le minuit est un bus à quatre étoiles, madame et monsieur, vous aurait du faire vos réservation il y a une semaine

Alice rajeunit avec chaque tasse de café, elle y avait renoncé pour un temps incertain, mais dès le commencement de la saison pluvieuse son agitation lui pesait lourde sur ses paroles
elle est sortit de chez elle dans mal guidé par une concordance verbale inconsciemment déséquilibre, elle suivait le chat bleu à ses messe - la raison scientifique a prouvé que tous les félines domestiques appelées communément chats et dont le poil a la couleur bleu ou bleu-marin sont passionné par deux choses les messes et les discours philosophiques
Ulysse aimait les messes, il y allait en cachette, pourtant régulièrement comme un bon chrétien

après tout qu'est-ce une femme solitaire? une silhouette gothique suivant les chats dans les rues. au bout d'une semaine elle finit par devenir dépendante des cafétérias parsemées autour de la cathédrale, son péché le plus récent - une passion frénétique pour le café viennois, elle y trempait son heures creuses, le goût de la crème s'associait aux rues de Vienne, sans lui donnait des maux de tête
ses promenades les plus réussies étaient celles où elle pouvait sentir qu'il n'était nulle part

quand finiront ces discours qui ne sont que du vent?

sur le bord du Mékong je me suis assis sans espoir ni chagrin. le savoir est infini, le fleuve n'a jamais cessé de couler entre ces mêmes rives. Sebastien regarde l'eau descendre, avec ses yeux, cette eau lourde chargée du sang des hommes, le fleuve éventreur de la terre, dévoreur de forêt
la ville est un radeau sur le fleuve, où coule la plus ancienne mémoire du monde
à l'horizon s'enracine le fleuve au ciel

chaque dimanche miss Havisham était privé de la compagnie du chat, elle ressentait les mains froides de la solitude, elle écoutait de la musique... autrefois elle était passionnée par Glen Miller, ensuite se suiviat en tortue de longues heures de lecture jusqu'au crépuscule accompagné par le son constant de la pluie, le sommeil fond le long des rails du texte

Mr. Py était le seul a savourer la pluie
les pluies nourrissent les fleuves, les fleuves se touchent dans le ciel , les pluies c'est le ciel

speaking as if it really did not matter, and assuming, apparently, that life was automatically rolling on with all its routine pleasure, Alice said she would like to turn into a bird and to spend the rest of the afternoon on the roof of the cathedral

plus on et on plus on est proche, elle ignore encore que c'est un arbre aux poèmes qui pousse sur sa porte

what could really disturb you, Miss Alice?

mercredi 15 juillet 2009

poliphonie de l'oeuf. semi-windsor discursif


la nuit était chaude, Sebastian décida de se promener sur le quai, la canicule lui tordait l'inspiration, celui qui parcourt les climats et les villes voit beaucoup de choses dignes de foi, la crainte de l'épaisseur de l'infini, du pur espace, de la simple matière l'émut un instant

par la fenêtre ouverte Miss Havisham regardait l'artiste traversant la nuit
-how do you do Mme?
-allezvousfairefoutreavecvosquestionsdeparapluie-poubelle
-un windsor, non un semi-windsor
-sorry, sir, I'm not sure I understand you
-j'ai défait le noeud. qui est apparu le premier: l'oeuf où l'éternité? Humpty Dumpty
-lorsque j'utilise un mot, moi, il signifie exactement ce que je lui veux faire dire - ni plus, ni moins
-la question est de savoir si vous pouvez obliger les mots à signifier tant de choses différentes
-la question, c'est de savoir qui sera le maître
son regard était tantôt sur les pages, tantôt sur le quai, je ne suis pas moi même la matière de mon rêve I hear myself crying from a doorway into the sun, with the acoustics of time, domed time, endowing my call and its tell-tale horseness with such a wealth of anxiety, passion and pain that really it would have been instrumental in wrenching open the zipper in the middle of a trim turfed terrace I found her at last she had run out before I was ready
-c'est quoi votre prénom?
-écoutez attentivement et vous apprendrez peut-être quelque chose

Pascal était de plus en plus absent, son Mékong intérieur gravitait autour d'une nouvelle mise en scène, c'était vital pour lui, il travaillait tout mot, tout geste, il voulait un théâtre de la suggestion, là où finit le silence commence la mise en scène
-allons-nous-en
-on ne peut pas
-pourquoi
-on attend la fin
-c'est vrai. tu ne peux pas rester tranquille
-je suis en guerre contre tous
-on est venus trop tôt
-c'est toujours à la tombé de la nuit
-mais la nuit ne tombe pas
-elle tombera tout d'un coup comme hier
-puis ce sera la nuit
-et nous pourrons partir
-partir, partir, mais il faudra revenir un jour, que faire, que faire
-tu as bientôt fini de te plaindre, tu commences à me casser les pieds, avec tes gémissements
-t'as les orteils en argile, toi
-je m'en vais
-et si à la place de notre fin viendra une autre? tiens!
-adieu
PS une mesure de blé pour une pièce d'argent et trois mesures d'orges pour une pièce d'argent, mais ne touche pas l'huile, une fille de rien a renversé tout l'huile sur les amours mécaniques du tram, que cette fin ne soit qu'un décor quasi imaginaire

l'inconstance de la foi de fait plus de miracles

Si qui forte mearum ineptiarum lectores eritis manusque uestras non horrebitis admovere nobis... Silence! On tourne!

mercredi 8 juillet 2009

la vielle dame et le chat. lecture tordue


- C'est le matin, madame, nous sommes arrivés au bout. Mon maître essaie de m'en faire douter et je dois vous avouer que cela a failli lui réussir. Mais ce n'est pas pour rien que j'ai survécu cette longue nuit et je peux vous assurer qu'elle touche au bout de son répertoire. Mais dîtes moi plutôt si vous êtes encore paré de votre fièvre?

Samedi matin l'impatience la réveilla. Elle prit un comprimé couleur crème avec une infusion des fleurs en plastique et s'installa ensuite devant la fenêtre. Depuis deux semaines il pleuvait sans cesse. Il n'y avait personne dans la rue, seul son regard se promenait à la même heure sur le pavage humide. Malgré son effort de concentration elle n'arriva point à se rappeler le contenu de son rêve. L'aube s'annonça grisâtre à l'horizon balayant les quelques images qui lui restait devant les yeux. 

Soudain miss Havisham eut un léger frisson. Elle regarda autour d'elle avec une concentration particulière, comme pour y retrouver des miettes de son rêve. Puis elle prit ses lunettes cassées et répéta le même exercice plusieurs fois. 
La chambre était vide, il n'y avait que le chat du voisin.

- Oui, madame, c'est encore moi. Je viens souvent chez vous, mais c'est pour la première fois que je vous parle. Ulysse est mon nom et je suis le chat bohème de votre voisin, le peintre. 
- Es muss sein.
Drôle de chat. Il avait des tâchez multicolores, cependant elle le trouvait étonnamment   bleu.
- Madame miau ne vous en fait pas, c'est la pluie et votre imagination tourmentée par  vos éternels comprimés qui me donnent des ailes ou plutôt de la voix 
- C'est donc le chat de l'artiste, se dit elle. Mais qu'est-ce qu'il fout chez moi? 
Elle le regarda de plus près. Après d'un geste mécanique pris son livre et se mit à lire à haute voix.

Iamque rubescebat radiis mare et aethere ab alto (pause)
Iamque rubescebat radiis mare et aethere ab alto
Aurora in roseis fulgebat lutea bigis,
cum uenti posuere omnisque repente reseditflatus, et in lento luctantur marmore tonsae
agmen agens equitum et florentis aere cateruas,
bellatrix, non illa colo calathisue Mineruae
femineas adsueta manus, sed proelia uirgo
dura pati cursuque pedum praeuertere uentos.


Le chat semblait légèrement déprimé par le mauvais latin de sa lectrice. Il fixa ses lunettes brisées et se demanda en bon chat philosophe si c'était toujours à cause des fourmis. Lui, il savait bien que la vielle dame avait fait le même rêve. Elle le faisait depuis sa jeunesse. La même ennuyeuse conversation avec un ange lui annonçant le jour de sa mort. At this point I have a curious confession to make. You will laugh – but exactly and truly I somehow never managed to find out quite exactly what the real dream was about. I do know not it yet. Oh, I have learned a few odds and ends.

- Quel est ton nom chaton? - Ulysse. La vielle dame regarda le nom de l’auteur Ulysse. Elle éclata de rire : - Décidément tout le monde y est Ulysse! - C’est vrai, lui répondit le chat, je suis lui et il est moi. Toujours est-il qu'il y a plus de chat que d'Ulysse cette ville. - Et ça tourne en rond, cria la dame en écartant soudain ses bras et en tourbillonnant dans la pièce comme un gyroscope.

- Je suis Miss Havisham. Je le dis de mon plein gré. Oui. Ce n’est pas mon véritable nom. Non. Certes, mon esprit n’est pas tout ce qu’il devait être. Mais cela on n'y peut rien. Non. Pas du tout. Pas dans ce rêve que je n'arrive pas à transcrire en tout cas. On ne peut plus transcrire ses propres rêves à cause de cette humidité morbide qui fait fondre l'encre. J’ai soixantequatrevingtdixneufseize ans. Je suis la proie d’une continue immaturité affective. Hier soir j’ai déchiré ma robe en papier-mâché et ce matin je vais m'en faire une autre en tissu bénigne. Je me lève à six heures du matin depuis le dernier solstice de notre cher pape. Et je ne pris plus. Je lis le même livre. Parfois à tâtons, parfois à l’inverse, mais toujours avec une constante curiosité. J’aime les confessions et les infusions. Je ne suis pas un papillon même si j'ai vu la lumière du jour aux tropiques. Pourtant pendant mon enfance on m'a bien appris faire le passo doble et depuis chaque dimanche matin je trempe le violon dans le lait vierge de la fille du laitier. (Dommage qu'on ne soit que Samedi...) Je ne suis qu’une pale ombre de ce que mon auteur veut que je sois c'est pour cela que j'ai du mal à trouver ma place dans son théâtre clair-obscur. Mon voisin parle souvent aux statues, celui d'en haut attend son Alice, qui ne se laisse jamais inviter à prendre une bonne tasse de pluie. Cette pauvre fille habite au deuxième. Elle se promène nu pied et enseigne la langue de bois aux apprentis maniaques. Elle leurs fait du riz aux plumes sans pour autant déplumer les cygnes du lac.
Il y a des villes qui ont un goût de malheur. On les reconnaît dès que l’on avale un peut de leur air usagé et stagnant, aussi appauvri et humide que la vieillesse. La vielle dame se perdait dans le labyrinthe de glaces. Le chat se coucha sur la table en écoutant les propos philosophiques de Miss Havisham. 
Il pleuvait toujours sur les rues vides et la même voix rauque repris la lecture... 

Hos super aduenit Volsca de gente Camilla
agmen agens equitum et florentis aere cateruas,
belatrix, non illa colo calathisue Mineruae
femineas adsueta manus, sed proelia uirgo
dura pati cursuque pedum praeuertere uentos.