La liberté est une sombre illusion, surtout lorsque la poésie dégénère en métaphores bénignes.
Ce matin commence comme tant d’autres… en retard !!! Encore !!! Course contre chronomètre – se doucher, s’habiller, trouver le polycopié nécessaire, ne pas oublier la montre-bracelet et en plus trouver le soulier gauche – tout ça dans moi de cinq minutes. Plus jamais !!! Plus jamais je passerai des nuits blanches à la recherche de l’inspiration, plus jamais je fouillerai dans le flux des bouquins qui ont envahis ma chambre ; des pensées parsemées sur le palier, sur le marches de l’escalier, dans la rue… mais je sais déjà que le soir on s’en fout des serments matinaux… ou presque…
Dans ma course folle je trouve quand même un journal et un café… oué, l’irréversible plaisir de se retrouver dans un petit espresso… 10:10 j’y suis, la salle est vide… comme s’il était trop tard… j’suis arrivé en avance, le temps du ver métaphysique, heureusement que le temps passe
Les gens arrivent. Je sirote la miraculeuse caféine le nez plongé dans les pages vides du journal. Prendre des notes. Bah, puisqu’on y est. La comm… l’empereur est en forme aujourd’hui. J’aurais préférais un brin d’arsénique dans ma tasse. Pathétique… c’est pour les femmes de gustave ça. La voisine d’à côté s’est projetée dans une vie meilleure. Prends le journal, pourquoi, au moins tu seras dans ce purgatoire, (je la fais rire, y’en a qui nous regarde et qui pensent tout autre chose… tant pis). Dix minutes jusqu’à la pose. Putain. Je regarde la montre tout les deux minutes, je plonge encore dans la fenêtre, vieux rituel, quasiment livresque, mais qui me fait du bien… pendant la pause j’avale avidement l’air frais d’une splendide matinée automnale, je fume (des pensées).
On revient, on enchaîne un cours de je ne sais quoi. Les chansons que j’aime je les écoute pendant deux trois jours, ah, bon et qu’est que tu écoutes là, du pop – c’est pas mon genre, mais c’est ce que j’écoute… je secoue la tête comme si j’avais l’air de comprendre. Zut, encore un quart d’heure. J’ai dans la tête un air classique… c’est… quelque chose de très connu. C’est pas de Bach… non, c’est pas Mozart non plus… c’est. E…lle a une belle décolletée… mmmmmmmmmmmmmmmmm
T’as l’air fatigué, ça va toi ? tu crois, pourtant j’suis mieux que hier soir. T’as vu les gestes qu’il fait ? qui ? mais lui, l’empereur… bah, c’est Haydn, surprise symphony !!! comment ? non, je pensais tout simplement à haute voix (heureusement pour nous on le fait pas souvent…)
Est-ce que Mary of Scotland avaient de belles hanches ? …le principe de subsidiarité, mais on en parlera la fois prochaine. C’est fini. Merci, Mary (on dit que tu les avais pas belles, mais laissons les belles femmes aux hommes sans imagination… M. dixit – j’ai connu un Indien qui s’appelait Dixit, mais c’est une autre histoire)
Je m’embarque dans un autre rêve, je vais à la bibliothèque. Me perdre dans les livres, les caresser, choisir la plus fine comme on aurait choisit une première amante… Lolita, luz de mi vida, fuego de mis entrañas. Mi pecado, mi alma. Lo-li-ta: la punta de la lengua emprende un viaje de tres pasos desde el borde del paladar para apoyarse, en el tercero, en el borde de los dientes. Lo.Li.Ta…
Comment n’y avait-il pas pensé ?
PS: I leaf again and again through these miserable memories, and keep asking myself, was it then, in the glitter of that remote morning, that the rift in my life began; or was my excessive desire for that queen only the first evidence of an inherent sigularity
PPS: the evening was almost unsignificant
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