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mercredi 1 juillet 2009

the ballad of a raindrop


une mouche qui vole autour du président est condamnée à peine capitale
si, notre brave président l'écrase en un clin d'oeil, mais vous oubliez que cette mouche connaîtra une belle ville posthume, son regard emblématique va cartonner sur la une des journaux
oué, la petite s'articule bine au sourire du grand
« Maintenant, s'écria le petit tailleur, je prie Dieu qu'il me fasse la grâce de bénir cette bonne crème, pour quelle me rende force et vigueur. » Et prenant le pain dans l'armoire, il coupa une longue tartine pour étendre sa crème dessus. « Voilà qui n'aura pas mauvais goût, pensa-t-il, mais, avant de l'entamer, il faut que j'achève cette veste. » Il posa sa tartine à côté de lui et se remit à coudre, et dans sa joie il faisait des points de plus en plus grands. Cependant l'odeur de la crème attirait les mouches qui couvraient le mur et elles vinrent en foule se poser dessus. « Qui vous a invitées ici? » dit le tailleur en chassant ces hôtes incommodes.
Mais les mouches qui n'entendaient pas le français, revinrent en plus grand nombre qu'auparavant. Cette fois, la moutarde lui monta au nez, et saisissant un lambeau de drap dans son tiroir : « Attendez, s'écria-t-il, je vais vous en donner; » et il frappa dessus sans pitié. Ce grand coup porté, il compta les morts ; il n'y en avait pas moins de sept, qui gisaient les pattes étendues. « Peste ! se dit-il étonné lui-même de sa valeur, il paraît que je suis un gaillard, il faut que toute la ville le sache. »
vielle morale, la raison du plus fort est toujours la meilleure
certes, c'était une mouche républicaine, sa se voyait dans son vol confus et fatigué
qu'est-ce l'art?
l'art de tuer une mouche républicaine ou bien celui de te faire tuer par un président pas comme les autres?
l'art de créer, d'admirer la création, l'art de vibrer et de vivre le beau
merde, vous me faites chier avec vos propos d'intello là, cet art là n'est qu'un exhibitionnisme, le vice de faire voire la folie qui gît dans tes entrailles, moi, je préfère les pots de rinçure jetés en pleine figure au silence morbide des musées
bien dit cette fois encore...
oué, l'art d'anticiper la nature cochonière de ta personnalité
l'art véritable n'est en fait qu'un coeur mis à nu, le labyrinthe imaginaire, métissage de l'oeil à la couleur et aux axes, chute imprévue dans l'imaginaire muet de l'autre

le téléphone l'a réveillé au milieu de la nuit, Pascal a répondu, mais on a bouclé avant
il dormait rarement avec la télé allumée, mais là il étais fatigué, après une nouvelle journée de vertiges

un nouveau livre commencé sur un banc, des gens tissés autour de lui dans un va-et-viens perpétuel

je m'appelle Pascal, Py est un faux nom, je suis encore jeune et j'ai fait la plus belle promenade de ma vie ce soir, j'ai traversé la ville, nu pieds, sous la superbe croûte d'une pluie d'été, j'étais fait une halte sur un banc, le lac devant les yeux, les gouttes tombaient miraculeusement sur la page 28 de ce bouquin, y avait personne sur le quai, mais je savais qu'elle était aussi sou la pluie, puis je l'ai aperçu sur le même banc, trempée jusqu'à la moelle des os, sentant les champs de lavande, nu pieds, nue tête, la bouche trempé d'ancre, elle souriait, on a longtemps bavarder dans un mutisme complice, elle disait rien, moi, non plus, j'ai oublié mon livre sur le banc, dans la pluie, confondu dans une promenade nu pieds avec cette mystérieuse passante, je la voyait écrire dans son journal d'avoir passé le meilleur soir dans sa vie dans ces deux heures d'éternité quant étaient à al fois attachés au ciel et à la terre, une éternité trop courte d'ailleurs pour qu'elle me dise son nom et pour que je lui dise le mien

un éclair... puis la nuit, fugitive beauté, dont le regard m'a fait soudainement renaître, ne te verrai-je plus que dans une autre pluie? peut être dans un autre brouillard

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