Oser ne pas penser comme les autres
mardi 21 juillet 2009
a tea-spoon of coffee for Alice
mercredi 15 juillet 2009
poliphonie de l'oeuf. semi-windsor discursif
mercredi 8 juillet 2009
la vielle dame et le chat. lecture tordue
agmen agens equitum et florentis aere cateruas,
bellatrix, non illa colo calathisue Mineruae
femineas adsueta manus, sed proelia uirgo
dura pati cursuque pedum praeuertere uentos.
ploaie cu maci (versiune pentru Alice)
Am cules ploaia de pe asfaltul încins am strans-o in palma i-am dat un trup şi un nume, i-am zis sa leviteze
De atunci ma urmează cu paşi selenari zicându-mi sa desfac timpul pentru ca şi-ar dori sa plece să nu mai audă gândurile în ritm de pian mecanic să se descompună în fibrele din care am creat-o să nu o mai oblig să admire pozele făcute de mine, vânător solitar de lumină nocturnă, mă roagă să-i scriu istoria cu o laba de păiangen pe ecranul inert, înfundându-mi degetele în carnea de plastic a computerului
I-aş fi dat o rochie mov, dar îşi dorea săse piardă în întuneric, sa nu-i mai vorbesc de Danae, republicile i se păreau inveţii de saltimbanc, levita, ştia s-o facă neprihanit, să păşească fără a-mi atinge cuvintele, zâmbind, învaluite de gerunizii, leganându-se în timp ce eu ma gândeam ce roman aş fi putut scrie despre ea, metafora lucidă a ploii, purta pe umeri un blues cu iz de ţigara, cu voce dulce colonială, cu secole şi singurătăţi zidite într-un singur cuvânt, nu-i plăceau mănăstirile şi totuşi se ducea constant să-şi vadă zeii cu gust de vanilie,
Ma striga, îmi zicea ca e pasionala, îi pulsau venele de ploaie, însa nu o credeam, era prea inerta pentru a fi torenţiala, era concepută într-un ritm nordic de dor şi vioara, îmi era frică să nu o rănesc, nu avea curajul să-mi cerşească mângâierile, eram departe, sus şi jos, urcam pe firele-i de ploaie
Fără ascensor, fără să-mi dau seama ca era la un etaj mai jos, sorbea cu privirea de apă celestă rânduri despre zeiţa pierdută, fragmente de timp, îşi imbrăca nopţile, o priveam fix, imaginar, dacă ar fi putut sângera atât cât durează naşterea unei cărţi
Nu, zise zâmbind, dar răspunsul era exact invers, trăia câteva romane zidite adânc în conştiinţa ei profundă de femei-ploaie din ventricolul drept al unui poem imperfect, cu oasele frânte şi metafore disecate de bisturiu, chitară şi vene deschise brusc în subconştientul meu
Era plăcerea de a o regăsi în cuvinte, în ploaie, cu maci fragezi pe umeri…
lundi 6 juillet 2009
le théâtre (d'Alice) et les réverbères
- Bonjour. Pourquoi viens-tu d'éteindre ton réverbère ?
- C'est la consigne, répondit l'allumeur. Bonjour.
- Qu'est-ce que la consigne ?
- C'est d'éteindre mon réverbère. Bonsoir.
Et il le ralluma.
- Mais pourquoi viens-tu de le rallumer ?
- C'est la consigne, répondit l'allumeur.
- Je ne comprends pas, dit Alice.
- Il n'y a rien à comprendre, dit l'allumeur. La consigne c'est la consigne. Bonjour.
Et il éteignit son réverbère.
Puis il s'épongea le front avec un mouchoir à carreaux rouges.
- Je fais là un métier terrible. C'était raisonnable autrefois. J'éteignais le matin et j'allumais le soir. J'avais le reste du jour pour me reposer, et le reste de la nuit pour dormir…
- Et, depuis cette époque, la consigne a changé ?
- La consigne n'a pas changé, dit l'allumeur. C'est bien là le drame ! La planète d'année en année a tourné de plus en plus vite, et la consigne n'a pas changé !
- Alors? dit Alice.
- Alors maintenant qu'elle fait un tour par minute, je n'ai plus une seconde de repos. J'allume et j'éteins une fois par minute !
- Ça c'est drôle ! Les jours chez toi durent une minute !
- Ce n'est pas drôle du tout, dit l'allumeur. Ça fait déjà un mois que nous parlons ensemble.
- Un mois ?
- Oui. Trente minutes. Trente jours ! Bonsoir.
Et il ralluma son réverbère.
Alice le regarda et elle aima cet allumeur qui était tellement fidèle à la consigne. Elle se souvint des clairs de lune qu'elle-même allait autrefois chercher, en tirant sa chaise. Elle voulut aider son ami :
- Tu sais… je connais un moyen de te reposer quand tu voudras…
- Je veux toujours, dit l'allumeur.
Car on peut être, à la fois, fidèle et paresseux.
Alice poursuivit :
- Ta planète est tellement petite que tu en fais le tour en trois enjambées. Tu n'as qu'à marcher assez lentement pour rester toujours au soleil. Quand tu voudras te reposer tu marcheras… et le jour durera aussi longtemps que tu voudras.
- Ça ne m'avance pas à grand'chose, dit l'allumeur. Ce que j'aime dans la vie, c'est dormir.
- Ce n'est pas de chance, dit Alice.
- Ce n'est pas de chance, dit l'allumeur. Bonjour.
Et il éteignit son réverbère.
le 19 octobre 2019
un ange aux sales sourires fume le dernier jour du reste de ta vie, il a les pieds cloués contre le quai du lac, ses ailes en bois pèsent sur ta conscience fragile
- Alice, entre dans la boîte d'à côté. Mr. Py t'attends à une dernière tasse de pluie. Drôle de vie, il s'évanouit lui aussi, les règles non rien à foutre dans la raison implacable du temps.
un ange aux faux masques vous conduira vers le Styx, n'oublie surtout de prendre tes verbes pour les noyer dans l'alchimie du néant
bien joué! bois encore cet ancre et laisse-moi voir tes épaules à la lumière faible des réverbères apprivoisés
dimanche 5 juillet 2009
λευτερια...
samedi 4 juillet 2009
heureux qui comme Ulysse
Murs
Sans considération, sans pitié, sans pudeur,
vendredi 3 juillet 2009
chagrins d'Ithaque
Donc hais-moi, si tu veux ; maintenant, si jamais. Maintenant que le monde est ligué pour contrarier ma vie, joins-toi à la rancune du sort, fais-moi plier tout de suite, et ne viens pas m’accabler après coup.
Ah ! quand une fois mon cœur aura échappé à ce désastre, n’arrive pas à l’arrière-garde du malheur vaincu. Ne donne pas à une nuit de vent un lendemain de pluie, en ajournant la catastrophe préméditée.
Si tu veux m’abandonner, ne tarde pas à le faire ; n’attends pas que les autres petites misères aient satisfait leur dépit, mais arrive au premier rang. Ainsi je goûterai tout d’abord le pire de ce que me réserve la fortune.
Et les autres coups du malheur, qui me font l’effet de malheurs, ne me le paraîtront plus, quand je t’aurai perdu.
Sebastian est en train de peindre son dernier tableau, les mots s'évanuissent, la cathédrale fond, le ciel est l'ultime parchemin dans la bibliothèque d'Alexandrie, la danse est amour vicieux pour le vent...
jeudi 2 juillet 2009
who are you Mr Py?
mercredi 1 juillet 2009
the ballad of a raindrop
Mais les mouches qui n'entendaient pas le français, revinrent en plus grand nombre qu'auparavant. Cette fois, la moutarde lui monta au nez, et saisissant un lambeau de drap dans son tiroir : « Attendez, s'écria-t-il, je vais vous en donner; » et il frappa dessus sans pitié. Ce grand coup porté, il compta les morts ; il n'y en avait pas moins de sept, qui gisaient les pattes étendues. « Peste ! se dit-il étonné lui-même de sa valeur, il paraît que je suis un gaillard, il faut que toute la ville le sache. »