sept amants malheureux se sont réveillés un matin froid d'hiver dans sept quartiers différents de la ville de Genève (même s'il y a en pas autant à Genf); trois d'être eux ont vite prix le café, deux un thé et les autres juste une petite clope avant de s'habiller et de plonger les rues calvinistes de la cité sans nuits qui s'ennuie (et eux avec la ville).
sept amants malheureux ont croisé le même tramway dans le centre-ville, n'ont pas remarqué les mouettes survolant la petite fontaine et, dans la pénombre d'une heure malheureuse, se sont entêté de connaître coup de foudre pour la même fille (qu'ils connaissaient tous, sans la connaître pour autant)à des heures différentes de la même journée.
sept déclarations muettes, sept refus sincères, sept incompréhensions continues et les sept amants malheureux aveugles devant la sainte simplicité d'une réponse sincère
sept bouquets laissés sous la fenêtre de la jeune fille, sept poème maladroits écrits ou non écrits, sept regards jaloux accompagnant le pèlerinage poétique de la jeune serrant dans ses poings le temps retrouvé et encore sept frustrations quotidiennes comme point de départ pour les mauvaises langues
sept ombres picaresques des chevaliers qu'ils n'ont jamais été trop attachés à leur orgueil masculin et à la simple incapacité d'avaler le non de l'autrui
sept amants malheureux bloqué dans les rues d'une humble possibilité de sentiment alors que la vraie vie coule à grand flots sous leurs nez
si seulement on pourrait comprendre l'entêtement de vivre sept chagrin d'amour au lieu de délivrer la personne aimée? drôle de ballade picaresque de sept amants malheureux...
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