Pages

lundi 3 mai 2010

10 promenades dans un futur récent




jour i
je viens d'arriver dans une ville du nouveau monde. c'est un univers muet en béton et aciers. les rares voies qui s'y font entendre sont celles des moyens de transports. les parcs sont vides. j'ai perdu tout à flâner parmi les gratte-cieux. les autochtones nous évitent, même si on leur sourit. je dis nous parce que le soir j'ai rencontré une jeune femme qui était sur le même bateau. elle est arrivé pour retrouver une de ses tantes maternelles. Sarah. juive née à Manchester. j'ai du mal à capter ses mots. mon anglais suffit à peine pour entretenir une conversation médiocre.
le soir on reste sur un banc non loin du bord de la rivière. au loin il y a l'océan. Sarah s'endort très vite. moi, je reste à contempler les étoiles. faut-il vraiment traverser l'océan pour comprendre que le nouveau monde est lui aussi vieux et pourri? j'ai soif.

jour ii
Sarah me réveille assez tôt. elle a froid et surtout peur. il me faut un peu de temps pour réaliser ou je suis. il fait vraiment froid. j'ai un peu de monnaie et je lui propose qu'on aille chercher un café. la ville est monochrome à cette heure-ci. on marche pendant un bon moment égaré dans les rues déserter, mi-éclairées de cette ville inconnue. finalement on trouve un petit salon thé. Sarah prend une grande tasse de thé noir, moi du chocolat chaud. le propriétaire, un obèse moustachu aux yeux asiatiques, n'a pas l'air trop content. je lui demande s'il son salon est fermé. il secoue la tête en signe que non. au bout d'un long quart d'heure j'ai le chocolat devant moi. il n'a pas un excellent goût, au moins ça réchauffe. Sarah me raconte ses inquiétude. elle crois qu'elle s'est trompé de ville. maintenant faudra prendre le train pour aller à Philadelphie. j'y comprends plus rien. elle a l'air fatigué, cette nana. tranquille. si jamais je pourrais l'accompagner à la gare. elle sourit. on sort dans les rues désertes. on revient à notre banque. cinq heures du matin. il fait froid. il fait beau. je sent les rayons se miroiter dans les eaux troubles de l'océan. on a encore du temps. on peut dor...m..ir...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire