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samedi 27 février 2010

ville-caméra-cieux


le père est mort. vive le père.
dans un monde tordu des gens qui n'ont toujours pas le temps de bien vivre le présent, car trop hâte de se gaver du futur quoi faire d'une brique tombant sur ton crâne avec une seule inscription
rouge sur le rouge souffrir
souffrir ou s'adonner aux inflexions rhétoriques sur l'abolition de la peine de mort? s'approprier ce langage de la douleur? comment? nu comme un ver au bord d'une conscience qui n'est pas la tienne? dans les yeux d'une étrangère lucide qui tourmente ton inconscient avec les mots lovés de son so coquet british english?... on se croyait à Londres à belle époque, une caméra américaine te suit de loin, ta bouche, ses paupières -- la souffrance n'y est plus, la caméra a dû faire fausse route, car c'est sur les traces intimement douteuses d'une douleur qu'elle s'y est aventuré

comment gérer cette incertitude, cette vie qui jaït... ses yeux qui réclament encore leur café imaginaire... un café que je pourrait bouillir dans le creux mes mains...
les cieux sont beaux... ses cieux à elle sont vermeils, jaunes, inertes -- un vaste terrain d'oubli d'un perfectionnisme nuisible

la douleur -- la cultiver en kamikaze avec le seul espoir qu'elle t'enverra dans les cercles de Dante pour t'y dissoudre, la vivre avidement en crise de conscience convulsivement parsemé toi, ton crime et ton victime, la vivre galamment en scène diaboliquement sartrienne ou se mettre la peau de rhinocéros dans le peu de temps qui reste pour qu'on soit reflété moins dans les iris couleur oubli de cette foule-fou regard des rues aveuglement muettes

la mettre dans un coffre fort ou mieux encore l'archiver sur une clé, l'oublier, la piétiner, l'avaler, la digérer, l'épouser, la verbaliser, la rejeter? lui faire l'amour ou la guerre, ou encore tout les phénomènes qui meuble ton humble existence, en faire des sonnets? mourir -- from these I would be gone, save that, to die, I leave my love alone

je fumes mes vols d'ange inexistant, d'airbus ou concorde, fumer - tue, mais tuer ne fume pas

je porte une caméra dans les rues de mon coeur, je l'amènes clandestinement devant mon psy

bonjour monsieur/ bon? jour/ vous n'avez pas de caméra sur vous/ non? pas du tout.../ alors, qu'est ce que vous attendez de nos rencontres?/ (certainement pas de cheveux frisés et de lunettes) [daca as fi cu zulufi oare cum mi-as trai figurile de stil (figurile de steel...)]/ vous promenez vous souvent dans votre passé/ je pourrai pas le dire sans canapé [est-ce qu'il fait l'amour (au mots)?]/ ok, alors à la fois prochaine, sans caméra, à dix heures du matin/ à 10 am 02/03 MMXMMY

filmé. la prochaine fois on filme speachless. avec les yeux d'un lecteur inconnu. les douleurs sont juste des douxleurres. faut pas en exagérer avec. le fils ne doit pas reprendre les anxiétés du père, il pourrait hériter les certitudes du saint esprit [rien de plus sûr que les doutes]

Alice, les f(v)ins sont tout(e)s prévisibles?
[fumée] RIDEAU

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