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vendredi 27 novembre 2009

mort du prophète


Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,

When I was dead life was so damned beautiful… Pierre avait pris à la hâte le couteau. Il regarda le seigneur endormis sous le ciel étoilé (cieux inquiéts que seul Munch sut imaginer). Son regard dura une éternité, brève seconde anticipant le chaos. Son œil, miroir d’une foi tordue. Il toucha le visage de Jésus. La nuit était calme, une main d’apôtre planta effrayé le couteau dans la source de toutes les doutes. Je doute, donc je trahis, pardonne moi seigneur…

L’acteur s’écroula sur la scène froide. Bravo !!!! Le public applaudissait frénétiquement. Quelle performance. Personne ne compris qu’ils ont assisté à une courte performance. Le metteur en scène, gavé d’alcool et d’un honteux mal ne mots, ne compris rien. Ce bref suicide pour un théâtre du sentiment pur, souffrence et foi, la mort n’est, quelle fausse provocation. Rien de plus falacieux qu’une destinée suivie à l’aveugle

He realized very early that is was too late. Pauvre con, l’acteur-prophète (`Prophet!' said I, `thing of evil! - prophet still). Est-ce qu’un coup de couteau pourrait émouvoir cette société, ces gens égarés utilisant des faux mots pour exprimer des faux sentiments dans de fausses réalités. Comment aimer dans un monde où le sang ne vaut rien et le sacrifice des innocents devient une habitude. Très vite dans ta vie il a été trop tard.

Tu regardes la neige tombant sur un récent accident de voiture. Collision métallique, mort quadruple. Ailes, racines mutilés… Qu’importe une vie coupée en pleine essor si on n’a pas appris à respirer l'éternité des signifiés. Les saints ne font jamais l’amour aux pluies automnales. C’est trop… I hate Satan but the true Hell is my only temptation (‘cause life is nothing but unlimited pain). C’est trop tard pour être heureux, c'est trop tard pour être.

Once upon a time I felt in love of a dragonfly, now I hate every possible insect… Je t’aime, toi non plus – quelle drôle de guerre. L’amour est à réinventer… La démence (à deux lettres différence de clémence) l’a épargné d’une existence somnambule/ordinaire.

Je bois ton sang, Dieu, mais je ne ressens qu’une sacré ivresse, ni foi, ni regret, ni amour ni haine… j’ai sens un néant non apprivoisé. Un soir j’ai rencontré le futur sur les rues sales d’une ville condamné… j’étais dénudé, le futur invertébré. A quoi bon une telle projection dans les couloirs chaotique du temps… métaphysique bon marché… Dieu, je te hais, car je t’aime.

Au but du tunnel y a une faible lumière. L’oiel du Satan y guette les âmes éphèmeres…

The river's tent is broken; the last fingers of leaf

Clutch and sink into the wet bank. The wind

Crosses the brown land, unheard. The nymphs are departed.

Sweet Thames, run softly, till I end my song.

The river bears no empty bottles, sandwich papers,

Silk handkerchiefs, cardboard boxes, cigarette ends

Or other testimony of summer nights. The nymphs are departed.

And their friends, the loitering heirs of city directors;

Departed, have left no addresses.

By the waters of Leman I sat down and wept . . .

jeudi 26 novembre 2009

rêverie d'un matin ordinaire (remebrance of a queen)


La liberté est une sombre illusion, surtout lorsque la poésie dégénère en métaphores bénignes.

Ce matin commence comme tant d’autres… en retard !!! Encore !!! Course contre chronomètre – se doucher, s’habiller, trouver le polycopié nécessaire, ne pas oublier la montre-bracelet et en plus trouver le soulier gauche – tout ça dans moi de cinq minutes. Plus jamais !!! Plus jamais je passerai des nuits blanches à la recherche de l’inspiration, plus jamais je fouillerai dans le flux des bouquins qui ont envahis ma chambre ; des pensées parsemées sur le palier, sur le marches de l’escalier, dans la rue… mais je sais déjà que le soir on s’en fout des serments matinaux… ou presque…

Dans ma course folle je trouve quand même un journal et un café… oué, l’irréversible plaisir de se retrouver dans un petit espresso… 10:10 j’y suis, la salle est vide… comme s’il était trop tard… j’suis arrivé en avance, le temps du ver métaphysique, heureusement que le temps passe

Les gens arrivent. Je sirote la miraculeuse caféine le nez plongé dans les pages vides du journal. Prendre des notes. Bah, puisqu’on y est. La comm… l’empereur est en forme aujourd’hui. J’aurais préférais un brin d’arsénique dans ma tasse. Pathétique… c’est pour les femmes de gustave ça. La voisine d’à côté s’est projetée dans une vie meilleure. Prends le journal, pourquoi, au moins tu seras dans ce purgatoire, (je la fais rire, y’en a qui nous regarde et qui pensent tout autre chose… tant pis). Dix minutes jusqu’à la pose. Putain. Je regarde la montre tout les deux minutes, je plonge encore dans la fenêtre, vieux rituel, quasiment livresque, mais qui me fait du bien… pendant la pause j’avale avidement l’air frais d’une splendide matinée automnale, je fume (des pensées).

On revient, on enchaîne un cours de je ne sais quoi. Les chansons que j’aime je les écoute pendant deux trois jours, ah, bon et qu’est que tu écoutes là, du pop – c’est pas mon genre, mais c’est ce que j’écoute… je secoue la tête comme si j’avais l’air de comprendre. Zut, encore un quart d’heure. J’ai dans la tête un air classique… c’est… quelque chose de très connu. C’est pas de Bach… non, c’est pas Mozart non plus… c’est. E…lle a une belle décolletée… mmmmmmmmmmmmmmmmm

T’as l’air fatigué, ça va toi ? tu crois, pourtant j’suis mieux que hier soir. T’as vu les gestes qu’il fait ? qui ? mais lui, l’empereur… bah, c’est Haydn, surprise symphony !!! comment ? non, je pensais tout simplement à haute voix (heureusement pour nous on le fait pas souvent…)

Est-ce que Mary of Scotland avaient de belles hanches ? …le principe de subsidiarité, mais on en parlera la fois prochaine. C’est fini. Merci, Mary (on dit que tu les avais pas belles, mais laissons les belles femmes aux hommes sans imagination… M. dixit – j’ai connu un Indien qui s’appelait Dixit, mais c’est une autre histoire)

Je m’embarque dans un autre rêve, je vais à la bibliothèque. Me perdre dans les livres, les caresser, choisir la plus fine comme on aurait choisit une première amante… Lolita, luz de mi vida, fuego de mis entrañas. Mi pecado, mi alma. Lo-li-ta: la punta de la lengua emprende un viaje de tres pasos desde el borde del paladar para apoyarse, en el tercero, en el borde de los dientes. Lo.Li.Ta…

Comment n’y avait-il pas pensé ?

PS: I leaf again and again through these miserable memories, and keep asking myself, was it then, in the glitter of that remote morning, that the rift in my life began; or was my excessive desire for that queen only the first evidence of an inherent sigularity

PPS: the evening was almost unsignificant

mercredi 25 novembre 2009

les faux manuscrits

Je suis le manuscrit égaré dans tes sens. Fausse route, humble exercice de style…

Alice… les jours deviennent plus courtes, les mots plus vides, les miroirs ne cessent pas de creuser le nœud de mes psychoses non révélées. Tes regards s’accroche au petit extraterrestre, source de ta foi et de mes doutes… nos mots raisonnent sur les rues vides d’une cité perdue, on s’est fiat emprisonné dans nos propres rêveries… fausses intempéries des promeneurs solitaires.

La rivière est couverte d’une étrange écriture qui se love frénétiquement… les mouvements du cœur tracé par une âme de poète, des signes qui s’adonnent à une mystique poésie du sud – écriture illisible me dit-elle, la danse de tes ventricules de poète méditerranéen… j’aimerais graver tendrement ce poème sur son corps, nu et candide

Les cieux coulent sur des scènes inconnus… dans cet univers vide on est le public d’un silence théâtral… tous les pianos se sont tus, toutes les rivières se sont évanouies, le passé impérieux s’imprime sur le non-dit, les montres coulent sous une étrange pluie des mots, la voix des anges sera ton berceaux, écho d’un poème pensé dans les échos des vies qui sont pas les nôtres, des happy end imprégné sur les os fatiguées de la ville – fausse image d’une débauche précédant le naufrage

J’accepte volontiers de te suivre sous les rues tuméfiées de ton cinéma… tes mots sentent le sang frais des rossignols mal accrochés dans tes nuits apoétiques, surpeuplées des adjectifs… ces nuits qui ont lacé verts tes pieds. Les vrais manuscrits ne brûlent jamais. Et les faux? Suis-je donc un faux manuscrit sur tes paupières enneigées ?