ce qui les plus important dans la vie est de ne pas être mort.
un superbe film espagnol dans l'esthétique Amélie Poulain. Jacobo est un réparateur de piano. il passe sa vie a accorder les pianos et il y a un seul qu'il n'a pu accorder. plus étrange encore, il accorde le piano en rêve, car le bon dieu l'aide... or, un étranger vient chez lui pour accorder les pianos, donc à l'aube les pianos ont déjà retrouvés la finesse du son. cet étranger vit au sousol de la maison de Jocobo, lit du Jules Vernes et du Bakounine et fait le boulot du protagoniste pendant que celui-ce cherche un mouton égaré dans son rêve. ironie du sort le piano non accordé est dans la maison du voisin, tandis que tous les autres ont été accordé dans la maison de Jacobo.
un conte incroyablement beau et frais, un oeil subtil du metter un scène qui joue avec le temps (des multiples flashbacks) ou avec les couleurs (le film est noir et blanc, mais les couleurs y sont chez elles). un sujet savoureux qui mène d'un mythe antique à dénoument d'un ménage à trois, en passant par un léger paranoïa carnavaesque du héros.
je vous laisse déviner la multitude des symboles (mouton, rêve, aide divine) faisant référence à la bible. bref, un film à ne pas rater...
d'un film hispanophone à un auteur péruvien couronné par le Nobel. Mario Vargas Llosa, enfin, nobélisé. ça fait un petit moment que les bookmakers et la presse mettent son nom sur le short liste du Nobel littéraire. ce dernier temps l'Académie souedoise a trop célébré des auteurs méconnus du grand public - que ce soit Le Clézio ou encore Herta Muller (note: faites attention, on parle bien du grand public), tout en laissant de côté les patriarches de la littérature mondiale.
Vargas Llosa est une référence majeure dans la littérature, comme vous avez bien compris. Il commence par se lier d'amitié avec le bon démon de la lecture, lecteur vorace il est aussi un journaliste exceptionnel, mais aussi un des rares latino américains à rompre avec la gauche politique et à force de s'impliquer lui même dans la politique, bref parcours qui finit par sa défaite à la présidentielle de Péru.
un critique littéraire sans précédent tant pour les classique que pour ses contemporains - ce qui lui a apporté une bonne gifle de la part de son ami Garcia Marquez...
du réalisme magique, au polar en passant par le théâtre, l'essai il crée souvent des héros atypique qui rêvent l'infini mais finissient par se perdre dans l'éphémère.
cette distionction qui ne change rien dans son palmares, mais qui s'avère être plus que correcte dans son choix (comme le disait un de mes collègues sur facebook à propos du Nobel de la paix 'je suis tout à faix content par le choix des Suédois')
or que serait un monde ne sachant célébrer ses poètes (ses génies)?!
PS: je suis vraiment content de ne pas trouver un seul livre de MVL dans les librairies de Genève... j'espère qu'à Bucarest et à Chisinau c'est pareil...
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